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S1-1. La construction des liens sociaux

 

SOCIOLOGIE
S1 : Sociétés et groupes sociaux

 

 

S1-1. La construction des liens sociaux

 

Ce que dit le programme :

Comprendre et savoir illustrer le processus d'individualisation ainsi que l'évolution des formes de solidarité en connaissant la distinction classique entre solidarité « mécanique » et solidarité « organique ».

Comprendre et pouvoir illustrer la diversité des liens qui relient les individus au sein de différents groupes sociaux (familles, groupes de pairs, univers professionnel, associations, réseaux).

 

 

S1-1-1. Au fondement des sociétés, la solidarité (E. Durkheim)

 

A) Pourquoi sommes-nous des êtres sociaux ?

 

Vivre dans une société n’est pas le résultat d’un hasard géographique : c’est un processus au cours duquel le sentiment d’appartenance à cette société se construit et se développe. C’est en tissant des relations avec les autres membres que nous bâtissons peu à peu notre place dans la société. Le lien social se déploie ainsi dans un réseau de sociabilités qui définissent notre statut et la manière dont nous interagissons avec les autres, à l’image des réseaux sociaux numériques où nos « amis » nous permettent de rencontrer d’autres « amis », etc …

 

La culture est le « ciment de la société » car elle joue un double rôle : « intérieurement », la culture est ce qui permet aux membres de la société de se ressembler les uns par rapport aux autres. La culture apparaît comme un référentiel commun auquel les membres s'identifient ; « extérieurement », la culture est ce qui permet aux membres de la société de se distinguer des membres des autres sociétés.       


Ce double rôle est favorisé par l'apprentissage et l'acceptation de normes et valeurs définies par le cadre social.

Les valeurs désignent des idéaux ou des manières d'être, considérés comme estimables dans un groupe social ou une société. Ces valeurs sont abstraites et il faut les traduire par des normes.

Les normes sont des règles, obligations et usages prescrits par la société ou le groupe d'appartenance. Ces règles sont plus ou moins institutionnalisées et fondées sur des valeurs.

 

Ces valeurs et ces normes sont généralement intériorisées par les individus. La régulation sociale désigne l'ensemble des mécanismes par lesquels la culture d'une société, ses normes et valeurs se transmettent à ses membres. Dès le début de sa vie mais aussi tout au long de son existence, l'individu est un "être social", c'est-à-dire que ses façons de penser, d'agir et d'anticiper l'avenir sont influencées voire déterminées pour certaines par son cadre social d'appartenance, la société dans laquelle il vit.

 

 

B) Qu’est-ce qui distingue les communautés des sociétés ?

 

Dans l’étude des organisations humaines, les sociologues distinguent deux types de structure :

 

- Dans les communautés, les individus n'existent pas pour eux-mêmes ; leur identité est entièrement fondue dans l'identité collective (conscience collective). C'est la communauté qui impose les normes, rôles et statuts à ses membres. Il n'y a aucun espace individuel (relations de type holiste).

 

- Dans les sociétés, les individus existent pour eux-mêmes et décident d'adhérer librement à la vie sociale. A côté des droits et devoirs imposés par la société, il existe un domaine de conscience individuelle « à côté » de la conscience collective. Les sociétés sont donc marquées par l'émergence d'un « individualisme ».

 

Dans les sociétés modernes, l'autonomie des individus progresse et tend à rendre les liens sociaux plus personnels et sélectifs, plus détachés des cadres du groupe d’appartenance : c’est un processus d’individualisation*. L'individu appartient à divers « cercles sociaux » vers lesquels ses aspirations et ses intérêts le conduisent. Plus, le nombre de cercles est élevé et varié, plus il prend conscience de son individualité et mieux celle-ci se réalise, parfois « contre » le collectif ou la société. A mesure que la société se développe, l'individu prend conscience de sa singularité. La prise de distance individuelle quant au contexte familial ou religieux, les choix présidant à la vie professionnelle, la construction élective et autonome des relations sociales et affectives, la détermination individuelle des loisirs sont autant d’illustrations de cette individualisation. Ce processus tend à rendre les membres des sociétés de plus en plus différenciées.

 

 

Par exemple, la religion qui exerçaient une pression importante sur ses actions dans les sociétés traditionnelles est mises en concurrence avec de nouvelles instances de lien social (amis, réseaux sociaux, médias, groupes de pairs, associations…). L’individu est davantage capable de faire des choix et va peu à peu s’autonomiser en dehors de son groupe d’appartenance.

 

Autre exemple, les choix de consommation sont de plus en plus individualisés. S'il existe des habitudes et des pratiques influencées par la norme, nous exprimons dans la sphère des consommations des préférences singulières dans lesquelles nous affirmons aussi notre individualité, notre personnalité : choix des vêtements, de la musique, de la nourriture, des lectures, utilisation des réseaux sociaux.

https://www.youtube.com/watch?v=EpIXcE8bnZQ 

 

 

C) Comment est-on passé des communautés aux sociétés ?
De la solidarité « mécanique » à la solidarité « organique ».

 

Ici, la notion de "solidarité" doit être entendue au sens large, au sens de la société toute entière, comme l'entendait le sociologue Emile Durkheim dans « de la division du travail social » (1893), On peut considérer que la "solidarité" est ici associée à la notion de lien social au niveau de la société toute entière : qu'est-ce qui caractérise ce qui relie les membres d'un groupe social ?  Emile Durkheim a construit un cadre théorique permettant de décrire les formes du lien social dans les communautés et les sociétés.

 

 

- Dans les communautés, la cohésion sociale est très forte car tous les membres adhèrent au même système de croyance et de valeurs, à la même culture. Les individus se ressemblent très fortement, ils sont donc mécaniquement solidaires car très semblables (solidarité mécanique*).

 

Document 7 : La construction d'une maison chez les Amish    

Dans le film « Witness » de Peter Weir, le personnage interprété par Harrison Ford (un policier) doit se réfugier dans un village amish*. Il participe alors à la vie de la communauté. Il découvre que lorsqu'un Amish souhaite agrandir sa ferme et construire une nouvelle grange, toute la communauté se rassemble et se met au travail. Ainsi, les Amish se sentent liés les uns aux autres par les valeurs et les règles de vie qu'ils ont en commun. Leur conscience collective est forte.    

   
https://www.youtube.com/watch?v=5Wo_VSc9iyc  

 

Les Amish sont une communauté religieuse anabaptiste, fondée en 1693 en Suisse par Jakob Amman. Ils sont connus pour mener une vie simple et austère, se tenant à l'écart du progrès et des influences du monde extérieur.

 

Questions :
1) Qui construit la maison chez les Amish ?     
2) Sur quel critère repose la répartition des tâches ? 
3) Qu’est-ce qui différencient les individus dans cette communauté ?       
4) Quelles sont les différences notables avec notre mode de vie ? dans la construction d’une maison ?

 

 

Document 8 : Prise en main de Hartmann l'instructeur dans « Full métal jacket »


Film de Stanley Kubrick (1987) : Un camp d'entraînement en Caroline du Nord, à la fin des années 60. Le sergent Hartman, du corps des marines, prend en main les nouvelles recrues, avec l'ambition d'en faire des machines à tuer. La guerre que les Etats-Unis mènent au Viêtnam nécessite en effet des soldats sans états d'âme.

https://www.youtube.com/watch?v=O2ujyvlnqzY

 

https://www.youtube.com/watch?v=f3flPxWM9vc

 

 

R. Lee Ermey, le terrifiant sergent instructeur de « Full Metal Jacket »,  est mort

 

Questions :
1) Pourquoi Hartmann agit ainsi ?          
2) Qu’est-ce qui est attendu des Marines en situation de conflit ?   
3) Peut-on « instruire » autrement des soldats ?

 

 

- Dans les sociétés, le lien social est plus complexe du fait que les consciences individuelles sont plus ou moins en cohérence avec les règles sociales. Les individus sont très différents car les positions occupées dans la société peuvent être très diverses. En effet, les sociétés connaissent une division du travail qui aboutit à une forte spécialisation. Cette spécialisation des fonctions sociales différencie les individus mais, dans le même temps, les amène à coopérer. Ainsi ces fonctions spécialisées et complémentaires s'organisent les unes par rapport aux autres à la manière des organes du corps, différents mais qui contribuent à la vie de l'ensemble par leur fonction spécifique. La division du travail aboutit donc à une solidarité organique* : chaque individu occupe une fonction particulière et participe en coopérant à la vie de la société.  Dans ce cadre, l'individualisme est conciliable avec le lien social.  

https://www.youtube.com/watch?v=qMdZ3koF4CY

 

Comment expliquer ce passage des communautés aux sociétés ?

 

Durkheim montre que ce passage s'explique par la concentration de la « densité matérielle et morale » de la société. La densité matérielle désigne le nombre d'individus sur un territoire donné. La densité morale est l'intensité des échanges entre les membres de la société.  Quand une société se développe (développement de la population et des échanges entre ces individus), la densité tend à s'accroître, ce qui impose de décomposer les tâches sociales dans le groupe (division sociale du travail). Peu à peu, les membres se différencient : de « mécanique », le lien social devient « organique ».

 

Organisation sociale

Formes du travail

Types de solidarité

 

COMMUNAUTES

Faible spécialisation

Division du travail peu étendue => Les membres sont semblables  

 

La conscience collective recouvre consciences individuelles

SOLIDARITE MECANIQUE

 

SOCIETES

Division du travail étendue,

forte spécialisation des fonctions sociales => Les membres sont fortement différenciés

 

Complémentarité des fonctions sociales

SOLIDARITE ORGANIQUE

 

https://www.youtube.com/watch?v=ppFhZiZGEFo

 

L'émergence de la solidarité organique liée à la complémentarité des fonctions au cours de la Modernité n'a pas éliminé pour autant les autres formes de solidarités. Dans les sociétés modernes, on observe que nombre de liens sociaux contemporains entretenus par des groupes, des mouvements ou des institutions conservent des dimensions relevant de la solidarité mécanique (solidarités familiales, coutumes locales ou nationales, liens fondés sur la similitude et l'ethnie, les croyances religieuses ou spirituelles apparaissent caractéristiques de la solidarité mécanique.

 

Document 9 : Le français interdit et remplacé par des gestes et des pictogrammes à Menin (Flandre belge)

https://www.youtube.com/watch?v=p0Og16LYYsw

 

Questions :
1) Quel est le problème évoqué ?           
2) Pourquoi refuser de parler français ?
3) Quel est ici le critère de distinction des individus ? Est-ce un critère significatif selon vous ? Justifiez.

 

 

 

S1-1-2. Les formes et les évolutions du lien social

 

A) Qu'est-ce que le lien social ?

 

Le lien social* désigne l'ensemble des éléments qui relient les membres d'une société les uns par rapport aux autres. Ils permettent de construire une identité collective assez concrète dans laquelle se reconnaissent les membres de la société. Les individus ont le sentiment d'appartenir à cette collectivité.

 

Le lien social ne va pas de soi ; il faut le construire, c'est-à-dire trouver des mécanismes et des institutions qui permettent à chaque individu de s'intégrer. L'intégration sociale désigne le fait pour un individu d'acquérir et d'intérioriser les signes de l'appartenance à une société tout en conservant certaines spécificités individuelles (=><=assimilation). L’intégration résulte notamment des processus de la socialisation.

 

Dans une société, quand l'intégration fonctionne bien, la cohésion sociale est forte. La cohésion sociale désigne le degré d'intensité du lien social. Si la cohésion est forte, cela veut dire que les individus, au-delà leurs singularités, se sentent unis les uns aux autres.

 

 https://www.youtube.com/watch?v=ZAUhT1tR-dU  

  

B) Illustrer la diversité des liens sociaux

 

Le lien social a un sens général, au niveau de la société. Il se décline en liens sociaux c’est-à-dire en relations sociales qui entourent les individus et leurs groupes d’appartenance. Le contexte familial, les relations amicales, le monde professionnel, la vie associative et la construction des réseaux sociaux* sont autant d’occasion de développer les liens sociaux c’est-à-dire de créer et cultiver des contacts inter-individuels. On parle de réseaux sociaux* pour désigner l’ensemble des personnes avec lesquelles un individu est en contact.

 

Document 1 : La diversité des liens sociaux (familles, groupes de pairs, univers professionnel, associations, réseaux)

 

https://www.youtube.com/watch?v=ARwye6Q_98s

https://www.youtube.com/watch?v=_44LbekuOFs

https://www.youtube.com/watch?v=ILdoEfrT44Q

https://www.youtube.com/watch?v=w4gRVsM1Snk

https://www.youtube.com/watch?v=gLNhriZQtos 

https://www.youtube.com/watch?v=1mhXiqnHu14

 

Questions :
1) Repérer dans ces exemples les acteurs des liens sociaux créés.          
2) Dans quels contextes se construisent ces liens (familles, groupes de pairs, univers professionnel, associations, réseaux) ? 
3) Sur quelles normes et valeurs reposent ces liens ?           
4) Donnez d’autres exemples illustrant ces liens.       
5) Construisez le schéma de vos réseaux sociaux à partir de 3 domaines : famille, amis, lycée.

 

 

Document 2 : Diversité et évolution des solidarités familiales

 

Type d’aide reçue de la part d’un proche selon l’âge

 

 

Champ : personnes de 16 ans ou plus, France métropolitaine

Source : les aides apportées par les proches, Insee, 2014

 

Questions :
1) Pour chacun des types d’aide, évaluez les populations principalement concernées.
2) Comment évoluent ces aides au cours du temps ?
3) En quoi la Famille contribue-t-elle au lien social ?  

 

 

Document 3 : Les français et le bénévolat

 

 

Questions :
1) En pourcentage, combien de français sont-ils concernés par le bénévolat ?   
2) Donnez des exemples de bénévolat dans le cadre associatif.    
3) Donnez des exemples d’associations caritatives et d’associations de loisirs.
4) Connaissez-vous d’autres associations dans d’autres domaines ?
5) Quel enseignement nous donne ce document quant à l’état du lien social en France ?

 

Voir : taux d’adhésion aux associations selon plusieurs critères (INSEE 2016)       
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2406371#graphique-Tableau1

 

 

Document 4 : Le sentiment de solitude des séniors (75 ans et +)

 

 

Source : Fondation de France et Crédoc – Les Solitudes en France (2014)

 

 

Questions :
1) Repérer les différents réseaux sociaux présentés. 
2) Dans quels réseaux, le lien social des séniors est-il le plus fort ? le plus faible ?
3) Quels réseaux sociaux sont manquants dans ce schéma ?         
4) Comment a évolué le sentiment de solitude des séniors entre 2010 et 2014 ?

 

 

Document 5 : Avec qui devient-on amis au travail ?

 

 

 

Source : Tissot, 2014, sondage Opinion Way
 

Questions :
1) Pourquoi peut-on devenir amis avec ses collègues ?        
2) Pourquoi est-ce moins vrai pour les supérieurs hiérarchiques ? 
3) Les relations amicales au travail sont-elles les mêmes que celles des autres réseaux ?

 

 

C) Pourquoi les individus peuvent-ils être exposés à l'affaiblissement ou la rupture des liens sociaux ?

 

Comprendre comment différents facteurs (précarités, isolements, ségrégations, ruptures familiales) exposent les individus à l'affaiblissement ou à la rupture de liens sociaux. 

 

On peut alors parler d'"affaiblissement du lien social" : ce qui relie les individus semble en retrait, moins fort, ce qui tend à isoler les individus dans la société, fragiliser leur sentiment d'appartenir au groupe social.

 

La "rupture du lien social" marque un cran supplémentaire dans la fragilité du lien social car ici le "fil" se casse. L'individu ne se sent plus appartenir au groupe, il n'est plus vraiment reconnu par les autres comme membre à part entière du groupe ou de la société. On peut alors parler d'exclusion sociale.

 

Document 3 : Qu’est-ce que l’exclusion sociale ?

https://www.youtube.com/watch?v=9s43Rs7Sasc   

 

Questions :
1) Qu’est-ce que l’exclusion sociale ?   
2) Pourquoi parler de « processus » ?   
3) Quelles sont les étapes possibles de l’exclusion ?
4) Quels sont les indicateurs possibles de l’exclusion sociale ?      
5) Quels sont les facteurs de l’exclusion sociale ?

https://www.youtube.com/watch?v=05FzGUnCYMM

 

 

Le programme évoque l'impact de 4 facteurs susceptibles d'exposer les individus les individus à l'affaiblissement ou à la rupture de liens sociaux :

 

 

1) Les précarités

 

La précarité* désigne un contexte économique et social dans lequel un individu perd les repères qui lui donnaient un statut dans la société. Sa position devient incertaine, source d’insécurité sociale (exemple : la perte d’un emploi). (Précaire = instable)

 

Parmi les signes de précarité sociale, on peut repérer la montée du chômage et le développement des emplois "atypiques".

 

Les sociétés modernes accordent au travail une place centrale autour de laquelle s’articulent de nombreux avantages : des revenus permettant de consommer, des droits sociaux (couverture maladie…), des liens communautaires (collègues de travail…). La montée du chômage dans les années 1980 et l’apparition d’un chômage de masse remettent en cause l’intégration par le travail.

 

D’autre part, on constate en une augmentation des salariés en Contrat à Durée Déterminée (CDD) ou en intérim qui ne peuvent être assuré d’être protégé durablement contre le chômage. D’autres individus vivent aussi difficilement leur relation à l’emploi lorsqu’ils ont été contraints d’accepter un temps partiel non choisi ou qu’ils sont soumis à du chômage partiel. Ces situations de sous-emploi insécurisent les individus et les liens professionnels sont parfois remis en cause.

 

Le manque de ressources financières (liées aux instabilités professionnelles ou à l’affaiblissement des aides d’assurances sociales) constitue un handicap dans la mesure où l’individu n’est plus capable d’accéder à un niveau de consommation conforme aux modes de vie habituels de la société. Il est exclu de la consommation et peut aussi s’isoler de ses semblables. D’autre part, ses possibilités d’emprunter sont réduites, il ne pourra pas accéder à la propriété immobilière, par exemple, tant qu’il n’aura pu fournir à sa banque la preuve d’un emploi stable.

 

 

 

2+3) L' isolement et les ruptures familiales

 

La famille est une instance majeure de la socialisation primaire et des solidarités. Elle apporte aux individus un soutien lors des moments difficiles.

Cependant, elle est soumise à plus d’instabilité : baisse des mariages et augmentation des séparations, diminution de la taille des familles, éloignements géographiques de ses membres.

 

L’instabilité des couples par exemple fait augmenter la part des modèles alternatifs à la « famille traditionnelle ». Ainsi les familles recomposées ou monoparentales représentent près d’une famille avec enfant sur trois aujourd’hui.On parlera de rupture familiale quand la continuité de la vie familiale est bouleversée par des évènements dans la famille qui en changent les formes, les membres et les interactions.

 

Ces ruptures entraînent alors parfois des changements de résidence, une perte des réseaux amicaux ou de voisinage, un isolement de certains membres de la famille qui fragilisent l’individu et lui font perdre des éléments essentiels de ses supports relationnels. On parlera d'isolement social quand on constate qu'une personne ou un petit groupe de personnes est en manque ou perd les relations sociales qui structurent la vie en société. (ex : veuvage, divorce, chômage, échec scolaire, handicap, ...).

 

 

 

4) Les ségrégations

 

La ségrégation désigne la mise à l’écart intentionnelle d’un groupe social. La figure emblématique est celle du ghetto religieux ou ethnique.

 

Plus largement, toute forme de regroupement spatial associant étroitement des populations défavorisées à des territoires délimités précis peuvent être source d’affaiblissement des liens sociaux.

Ainsi, certains quartiers de banlieues défavorisées des grandes villes françaises concentrent des populations qui n’ont pas l’occasion de réussir socialement et scolairement. Ils sont maintenus dans un cercle vicieux et cumulatif d’inégalités dans lequel l’échec scolaire et le chômage se renforcent mutuellement. Ces populations sont souvent condamnées à une marginalité disqualifiante faisant courir le risque d’une scission dans la société entre ceux qui réussissent ou en ont l’espoir et ceux qui sont « destinés » à échouer, sans espoir d’intégration

 

 

 

Source :

https://www.melchior.fr/cours/question-5-comprendre-comment-differents-facteurs-precarites-isolements-segregations-ruptures

 

 

BILAN :

Ces évolutions impactent certains individus et groupes sociaux englués dans des cercles vicieux de disqualification et désaffiliation sociales : insécurité économiques et sociale, ruptures familiales et isolement, perte des réseaux sociaux, isolements, discriminations et ségrégations, pauvreté, exclusions, perte de l’estime de soi, …

 

 

 

 

 

 

Document 4 : Le lien social en crise ?

 

En CDI et SDF       
https://www.youtube.com/watch?v=EC_NA2mkhWY

 

Mal logés    
https://www.youtube.com/watch?v=3H0OziHojCg

 

Qui sont les pauvres ?   
https://www.youtube.com/watch?v=xukjdX-8lWE

 

Les discriminations à l'embauche

https://www.youtube.com/watch?v=YpaguCNcvEc&ab_channel=M6MediaBank

 

L'isolement 
https://www.youtube.com/watch?v=ShdQ67z5BWM

 

Handicap et isolement
https://www.youtube.com/watch?v=1jhveSPgsNM 

 

Maladie et exclusion       
https://www.youtube.com/watch?v=tMeE6k8_OkE

 

 

 

 

Tribune -Face aux faits de violences entre

 



29/09/2019