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SP2 ANNEXE 2 : Etude des tables de mobilité 2015

SOCIOLOGIE ET SCIENCE POLITIQUE
SP2 : CARACTERISTIQUES ET FACTEURS DE LA MOBILITE SOCIALE

 

ANNEXE 2 : ETUDES DES TABLES DE 2015

 

Voir : SP3 ANNEXE 1 : Les tables de mobilité 2015

 

 

 

B : Tables de mobilité (effectifs en pourcentage)

 

Pour construire cette table, les effectifs en milliers sont rapportés au total de la population étudiée (6 912 070).

 

3 séries de données nous intéressent plus particulièrement :  

- La ligne « ensemble » nous donne la répartition socioprofessionnelle des pères (Exemple : il y a 2 684 262/6 912 070 = 0,39 => 39% des pères sont ouvriers).   

     
- La colonne « ensemble » nous donne la répartition socioprofessionnelle des fils (Exemple : il y a 2 169 630/6 912 070 = 0,31 => 31% des fils sont ouvriers). 


- La diagonale correspond aux situations de reproduction sociale : si on additionne les chiffres de la diagonale rapportés au total de la population étudiée, on obtient le taux de reproduction sociale : 36%. Dans la population étudiée, 36% des fils exercent la même profession que celle de leur père => La mobilité observée est de 64%. 



Comment apprécier cette donnée ?

 

Si la société française était parfaitement mobile, chaque enfant aurait 1 chance sur 6 (il y a 6 PCS) d’être dans la PCS de son père par hasard, soit 17%. La reproduction sociale est donc le double de ce qu’elle devrait être dans une société parfaitement mobile.

Si 2 fils sur 3 ont connu une mobilité sociale, il existe tout de même une certaine tendance à la reproduction sociale dans la société française. L’étude des tables B et D permet de préciser e constat global.

 

 

C : Tables de recrutement (effectifs en pourcentage)

 

Pour construire cette table, les effectifs en milliers de chaque ligne sont rapportés au total de la ligne : « Quelle est l’origine sociale des fils devenus … ? »

 

Que nous apprend cette table ?       

- Dans la diagonale, 2 PCS se signalent par une très forte reproduction sociale : 84% pour les Ag et 57% pour les O. Ces 2 professions se caractérisent par une forte identité professionnelle qui peut se transmettre de père en fils. Inversement ce capital culturel est peu valorisé par l’institution scolaire. 


- Le tableau se lit en ligne. Nous pouvons choisir pour chaque PCS, la valeur la plus importante dans la ligne. On constate qu’il y a une prédominance de l’origine ouvrière pour l’ensemble des fils. Cette tendance n’est pas surprenante car 39% des pères sont ouvriers dans le champ. Cela signifie que pour un certain nombre de fils d’ouvriers, il y a eu une mobilité sociale ascendante (les O sont placés en bas de la hiérarchie socio-professionnelle).

 

 

D : Tables de destinée (effectifs en pourcentage)

 

Pour construire cette table, les effectifs en milliers de chaque colonne sont rapportés au total de la colonne : « Que sont devenus les fils de … ? »

 

Que nous apprend cette table ?          

- Dans la diagonale, 2 PCS se signalent par une très forte reproduction sociale : 48% pour les C et 46% pour les O. Ces 2 professions se caractérisent par un capital culturel particulier qui va être valorisé à l’école pour les C et négligé pour les O. Leurs performances scolaires et professionnelles vont donc être fortement influencées par cette origine.         


- Le tableau se lit en colonne. Nous pouvons choisir pour chaque PCS, la valeur la plus importante dans la colonne. Quand le fils n’est pas issu de la même PCS que celle du père alors il s’agit plutôt d’une mobilité de proximité : par exemple, 30% des fils de PI deviennent C ; il y a peu de mobilité extrême : 10% des fils de C deviennent O.      

- Pour faire apparaître les tendances de la mobilité sociale, les sociologues évaluent la fluidité sociale* (SP312B).

 

Par exemple, comparons les cadres et les ouvriers.      
48% des fils de C deviennent C pour 10% qui deviennent O => un fils de C a donc 5 fois plus de chances de devenir C plutôt O.    
11% des fils de O deviennent C pour 46% qui deviennent C => un fils de O a donc 0,24 chances de devenir C plutôt O.                 
Si on compare ces 2 probabilités, les fils de C ont (5/0,24) 21 fois plus de chances de devenir C plutôt que O que les fils de O.      

Malgré la mobilité constatée, la fluidité sociale défavorable aux fils de O.            

Le même calcul appliqué aux fils de C et de E aboutit à un constat plus favorable pour les fils de E : les fils de C ont 4 fois plus de chances de devenir C plutôt que E que les fils de E. ((48/9)/(20/16))

 

 

 

 



16/07/2020