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E1.2 : Quels sont les défis de la croissance ?

E1.2 : Quels sont les défis de la croissance ?

 

Questionnements

Objectifs d’apprentissage

 

Quels sont les sources et les défis de la croissance économique?

-Comprendre comment le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus. (E121)

-Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques (notamment l’épuisement des ressources, la pollution et le réchauffement climatique) et que l’innovation peut aider à reculer ces limites. (E122)

 

1 semaine (6h)

           

 

E121 : le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus

 

Comprendre comment le progrès technique peut engendrer (B) des inégalités de revenus (A).

 

2h

 

Méthode : Que sont les inégalités de revenus + Lien PT=> inégalités

 

 

A) Que sont les inégalités de revenus ?

Les inégalités sont des différences entre individus ou groupes sociaux qui se traduisent en termes d'avantages ou de désavantages. Ces situations peuvent fonder une hiérarchie entre ces individus ou groupes. Il faut distinguer inégalités économiques et sociales.

 

Les inégalités économiques* désignent les inégalités ayant trait aux revenus, aux patrimoines, à l'emploi, ou aux salaires. Ici, c’est la détention de ressources économiques qui structure l’avantage ou le désavantage. Les inégalités sociales désignent les traitements différents qui peuvent avantager une classe sociale, un groupe ou un individu par rapport à d'autres et qui établissent des hiérarchies sociales. Ici, ce sont les pratiques et les positions sociales qui sont en jeu, situées dans la hiérarchie sociale.

 

ANNEXE SAVOIR-FAIRE : LA MESURE DES INEGALITES (courbe de Lorenz, Coefficient de Gini, écarts interquantiles)

RC111 : MESURER LES INEGALITES

A) Des outils statiques

https://c-panik.blog4ever.com/rc11-mesurer-et-observer-les-inegalites

 

 

Les sociétés démocratiques modernes dans lesquelles se déploie un idéal égalitaire admettent des différences car elles sont méritocratiques. En revanche, il faut que ces différences soient socialement acceptées et ne débouchent pas sur des situations bloquées qui empêcheraient d'autres personnes d'y accéder. Par exemple, si la société admet qu'un cadre soit plus payé qu'on ouvrier (différence), le fait que pour le même emploi, une femme soit moins payée qu'un homme constitue une inégalité.

 

 

 

B) Comment le progrès technique peut-il engendrer des inégalités de revenus ?

 

A la question de l’origine des inégalités, les économistes peuvent donner plusieurs réponses. Ici, le programme nous invite à réfléchir à une relation possible : comment le progrès technique peut être à la source des inégalités économiques ?

 

Le progrès technique exerce une influence importante sur le niveau des revenus issus du travail. On peut analyser ces effets en 2 points :

 

- D’abord, dans un contexte de concurrence accrue par la mondialisation, les employeurs tendent à développer des avantages technologiques en augmentant notamment leur capital humain* c’est-à-dire l'ensemble des compétences qualifications et expériences accumulées par une personne qui déterminent sa productivité. Les travailleurs les plus qualifiés sont ceux qui sont les plus compétents relativement au progrès technique. En tendance, le rôle du progrès technique accroît donc la demande de travail qualifié par rapport à celle de travail peu qualifié. Un mouvement amplifié par le déplacement de la demande de biens vers des secteurs qui utilisent beaucoup de travail qualifié, comme les services financiers, l'éducation, la santé ou l'informatique, alors que les secteurs en déclin tels que l'habillement, la métallurgie ou le bâtiment, utilisent une main-d'oeuvre relativement moins qualifiée. Dans ce contexte, les rémunérations des travailleurs les plus recherchés a donc tendance à augmenter plus vite que celles des autres salariés.

Exemple : « winner take all ! »

 

- Ensuite, A l'autre bout du spectre des revenus, le progrès technique, qu'il prenne la forme d'une mécanisation accrue ou d'une nouvelle organisation, peut également conduire à supprimer des postes. C'est ainsi que le passage au travail à la chaîne a autrefois réduit la demande d'ouvriers qualifiés, remplacés par des machines et par des ouvriers non qualifiés. Les progrès techniques actuels, en particulier l'informatique, économisent plutôt du travail peu qualifié : les scanners accélèrent le travail de saisie, les machines trient le courrier ou les chèques. Mais l'informatisation supprime aussi des emplois intermédiaires, comme ceux de secrétaires ou de dessinateurs industriels. Ces tensions sur l’emploi peu qualifié créent des conditions de stagnation voire de baisses des salaires car menacé de disparition ou concurrencé par les emplois des pays à bas salaire.

(French) Supermarchés : est-ce la fin des caissières? - YouTube

 

Cependant, les études empiriques montrent que les inégalités augmentent aussi au moment où le progrès technique ralentit, ce qui incite à penser que l'impact des mécanismes reliant les deux variables est limité.

 

D’après « Comment s'explique l'évolution des inégalités de revenus ? », Arnaud Parienty Dans Alternatives Économiques 2013/2 (N° 321), page 68

 

 

 

DOCUMENT 8 : Travail qualifié et croissance

 

À quelques exceptions près, les économistes envisageaient à l'origine les travailleurs comme une masse indistincte : pourvu qu'ils soient capables et désireux d'accomplir un travail physique, leurs savoirs et leurs compétences importaient peu. Adam Smith, un économiste écossais du XVIIIe siècle, était d'un autre avis : ce qui alimente l'activité économique, ce n'est pas Sa masse des travailleurs, mais « les talents utiles acquis par les habitants ou membres de la société ». Acquérir ces talents et ces compétences, ajoute-t-ii, a un coût pour l'individu, mais une fois acquis, ils constituent « un capital fixé et réalisé pour ainsi dire dans sa personne ». [...]

Les « modèles économiques », conçus par des économistes contemporains tels que Robert Solow dans les années 50, permettent d'apporter des réponses plus fines et d'expliquer les relations entre les divers facteurs de croissance, par exemple entre le travail et le capital physique. À l'origine, ces modèles n'accordaient pas une grande importance à l'impact du niveau d'éducation ou de la qualité du travail sur la croissance économique. Mais les choses ont peu à peu changé et, depuis le début des années 60, on s'accorde de plus en plus sur le rôle crucial que les individus jouent dans la croissance économique en raison de leurs talents, de leurs connaissances et de leurs compétences. [...]

 

Mais la relation entre capital humain et croissance n'a rien d'univoque : elle repose plutôt sur des effets réciproques. [...]

 

Si l'existence d'une main-d'œuvre instruite favorise la croissance économique, son absence constitue à l'inverse un [frein]. Selon les dirigeants d'entreprises indiennes spécialisées dans les technologies de l'information, l'Inde souffre d'un manque de diplômés suffisamment qualifiés, malgré une population qui avoisine un milliard de personnes. [...] Le manque de personnel ayant des qualifications suffisantes constitue un obstacle à la croissance.

 

Source : « Les essentiels de l'OCDE : le capital humain », OCDE, 2007.


Questions :
1) Présentez le document.

2) Qu’a montré Adam Smith au 18ème siècle ? 
3) Comment un pays peut-il améliorer son capital humain ?
4) Quelles évolutions laisse entrevoir ce document quant au travail qualifié dans des économies mondialisées ?

 

 

Pour autant, si le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenu, il permet avant tout de créer davantage de richesses, de répondre aux défis technologiques, environnementaux, sanitaires auxquels les pays sont confrontés et il est du ressort des politiques publiques de limiter les inégalités perçues comme les plus injustes (concentration des hauts revenus et polarisation des emplois qualifiés sur les territoires déjà les plus dynamiques), qui pourraient remettre en cause la croissance, le développement et la stabilité politique des pays.

 

 

 

E122 : Rendre la croissance économique soutenable

 

Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques (notamment l’épuisement des ressources, la pollution et le réchauffement climatique) (A) et que l’innovation peut aider à reculer ces limites (B).

 

4h

 

A) Montrez que la croissance économique se heurte à des limites écologiques

 

Méthode : croissance + limites écologiques

 

La question environnementale est devenue une problématique politique, économique et sociale depuis les années 70. Confrontées aux premières atteintes à l'environnement et aux premiers signes d'épuisement des ressources naturelles, les sociétés occidentales industrialisées ont été amenées à s'interroger sur les origines de ces évolutions et les moyens d'y remédier.

 

Parmi les questions ainsi soulevées, la question de la croissance s'est avérée cruciale dans la mesure où elle amène les hommes des sociétés « modernes » à remettre en cause l'idée de « progrès » associé à celle de « croissance » depuis la révolution industrielle. Le développement économique qu'on croyait positif et surtout illimité s'avère en fait difficilement soutenable à terme. La thématique d'un développement « durable » s'est donc imposée.

 

La croissance connait 2 grandes limites écologiques : l’épuisement des ressources et les dégâts environnementaux.

 

 

 => La croissance épuise les ressources naturelles

 

La question des limites écologiques de la croissance revient à s'interroger sur son impact sur le capital naturel. Le capital naturel fait référence aux ressources naturelles utilisées comme moyens de production. Ces ressources peuvent être ou non renouvelables. On peut considérer que le capital naturel est un stock voire un patrimoine. 

 

Empreinte écologique (explication animée)            
Jour du Dépassement Mondial : 2 août 2017 - YouTube

limpact de la viande sur notre empreinte écologique - YouTube

 

Les chocs pétroliers des années 1970 révèlent la fragilité de cette ressource naturelle. Il en va de même pour les craintes sur la diminution de la biodiversité, l'extinction de certaines espèces animales ou la déforestation. La croissance pose aussi la question de la surexploitation des biens communs.

 

C'est pas du vent - Le pic Pétrolier - vidéo Dailymotion  
Faut-il avoir peur du pic pétrolier? - YouTube

 Déforestation : le chant des scies règne #DATAGUEULE 53   

Disparition des espèces : la planète en danger - YouTube        

Les biens communs sont des biens qui sont rivaux (leur utilisation par un agent empêche leur utilisation par un autre agent) et difficilement excluables. Les ressources halieutiques, les nappes d'eau souterraines, le climat, la biodiversité, etc. sont des biens communs.

 

Des communs et des hommes #DATAGUEULE 42

 

 

 

=> La croissance provoque des dégâts environnementaux

 

Des accidents industriels majeurs comme celui de l'usine de Bhopal en Inde en 1984, de Tchernobyl en 1986, de Fukushima en 2011, les nombreuses marées noires, montrent les dégâts d'une production intensive sur l'environnement.

La pollution* est la dégradation d'un écosystème ou de la biosphère par l'introduction, généralement humaine, d'entités (physiques, chimiques ou biologiques), ou de radiations altérant le fonctionnement de cet écosystème.

 

 

DOCUMENT 9 : La pollution plastique des mers

 

Le plastique représente la majeure partie des déchets (60 à 95 %) trouvés dans les mers du monde entier et le principal type de déchets trouvés sur les plages et parmi les sédiments marins. 80 % de ces déchets proviennent de sources terrestres et 20 % de sources marines (telles que la pêche, l’aquaculture et le transport maritime). La plupart des matériaux plastiques n’étant pas biodégradables, tous ceux présents dans l’environnement y resteront pendant des centaines ou des milliers d’années. Utilisées en moyenne pendant quatre ans - mais souvent une seule fois - les matières plastiques restent en mer pendant des périodes allant de cinq ans pour un mégot de cigarette, 20 ans pour un sac, 50 ans pour un gobelet en plastique et jusqu’à 600 ans pour une ligne de pêche. Les macro-déchets en plastique - à savoir les gros déchets tels que les sacs, les mégots de cigarette, les ballons, les bouteilles, les bouchons ou les pailles - sont la forme la plus visible de la pollution plastique. Mais ce sont les micro-plastiques, des fragments de moins de 5 mm qui ont le plus grand impact sur la vie marine.

 

Source : « Pollution plastique en Méditerranée, Sortons du piège !», World Wildlife Fund, Rapport 2018.

 

Le huitième continent

Environnement : pollution des eaux par les médicaments - YouTube

 

Questions : 
1) Présentez le document.
2) Relevez dans le texte toutes les données indiquant une pollution plastique des mers.
3) Pourquoi ce document illustre-t-il les limites écologiques de la croissance ?

 

 

DOCUMENT 10 : L’assèchement de la mer d’Aral

 

Mer intérieure partagée entre le Kazakhstan au Nord et l'Ouzbékistan au Sud, la mer d'Aral qui couvrait en 1960, 68 000 km2 soit l’équivalent de deux fois la Belgique, a perdu [en 2007] plus de la moitié de sa surface (30 000 km2). […] L’assèchement de la mer d’Aral a pour origine la surexploitation du coton. […]

La diminution de la mer d’Aral a eu une incidence sur le climat, devenu plus continental. La période de végétation ne dure plus en moyenne que 170 jours par an. La salinité des sols et la poussière ont contribué à réduire la faune sauvage, mais également l’élevage car les aires de pâturage ont diminué de 80 % et la production de fourrage de moitié. Le déficit en eau et la salinisation des sols […] ont conduit à une très forte diminution des surfaces ensemencées et des rendements. […]

[En 2007 dans cette région] 80 % de la population active est au chômage […].

Selon un rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’emploi excessif de pesticides et d’engrais a pollué les eaux de surface et souterraines. […] L’eau potable y contient quatre fois plus de sel que la limite recommandée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). D’où la multiplication des maladies rénales, des diarrhées et autres affections graves comme le cancer de l’œsophage.

 

Source : Environnement et pollution en Russie et en Asie centrale : l’héritage soviétique, ladocumentationfrancaise.fr, septembre 2007

 Mer d'Aral - YouTube

 

Questions : 
1) Présentez le document.
2) Relevez dans le texte les dégâts environnementaux constatées.          
3) Pourquoi ce document illustre-t-il les limites écologiques de la croissance ?

 

Les conséquences induites par le réchauffement climatique (fonte des glaces, progression des zones arides, catastrophes climatiques destructrices…) semblent aller dans le même sens.

Le réchauffement de la planète peut susciter des aléas climatiques conduisant à des destructions massives et coûteuses (ouragans, inondations, raz de marée, ...) ; il peut engendrer, selon les endroits, une progression des zones arides ou une montée des eaux dommageables pour les surfaces habitables ou exploitables par l'homme.  

     
Ces coûts, ces dommages ou ces désutilités pour d'autres agents sont sans compensation monétaire. Les travaux des climatologues montrent que le changement climatique résulte notamment de ce qu'il est convenu d'appeler « l'effet de serre » : l'accumulation dans l'atmosphère terrestre de « gaz à effet de serre » (GES)  dont les principaux sont les dérivés carbonés, en particulier ceux émis lors de la combustion des énergies fossiles, qui sont elles-mêmes du carbone fossile stocké depuis des millénaires dans la croûte terrestre modifie les échanges thermiques entre notre planète et la source principale de son réchauffement, le soleil.

Comprendre le réchauffement climatique en 4 minutes - YouTube

 

DOCUMENT 11 : Émissions de CO2 dans le monde entre 1990 et 2015 (en millions de tonnes de CO2)

 

 

1990

2015

Évolution 1990-2015 (en %)

États-Unis

5 003

5 172

+ 3,4

Chine

2 293

10 642

+ 364,1

Inde

649

2 455

+ 278,3

France

382

328

- 14,1

Monde

22 508

36 062

+ 60,2

 

Source : d’après la base de données EDGAR* (Emissions Database for Global Atmospheric Research), 2016.

 

* EDGAR est une base de données pour la recherche sur l'atmosphère planétaire, gérée par la Commission Européenne.

 

Questions : 
1) Présentez le document.
2) Quelle tendance générale le document révèle-t-il ?                       
3) Nuancez en fonction des zones présentées.
4) Pourquoi ce document illustre-t-il les limites écologiques de la croissance ?

 

 

Du point de vue économique, le climat a la nature d’un « bien commun », en ce sens qu’il n’est pas exclusif puisque sa dégradation touche, bien que de manière différenciée, tous les habitants de la planète, et qu’il est rival dans la mesure où ses dérèglements sont la résultante de l’accumulation de GES, elle-même fruit des actions individuelles. Les dérèglements du climat étant la résultante des émissions de GES, celles-ci peuvent être analysées comme une pollution qui, dans l’analyse économique, correspond à une externalité négative.

 

Les scénarios du réchauffement climatique - YouTube

Time-lapse history of human global CO2 emissions

 

 

 

B) Comment l’innovation peut-elle aider à reculer ces limites écologiques ?

 

Méthode : innovation + limites écologiques + aider à reculer

 

Les limites écologiques de la croissance montrent qu’une approche strictement économique du progrès (prospérité) ne suffit pas pour parvenir au bien-être des populations.

Un facteur essentiel est à prendre en compte dans le cadre d'une évaluation du bien-être est celui de la soutenabilité. Cette notion de soutenabilité est à rapprocher de celle de « développement durable* (ou soutenable) » : Mode de développement des sociétés permettant de résoudre les problèmes du présent sans compromettre le développement futur des sociétés.

 

Deux minutes pour comprendre le développement durable     

Le développement durable ou soutenable intègre trois dimensions :      
- la dimension économique (une croissance des richesses doit être possible),
- la dimension sociale (cette richesse doit être équitablement partagée dans le monde et entre les générations),           
- la dimension environnementale (les ressources et la planète doivent être préservées).

 

Les Piliers du Développement Durable - DD, Stratégie, Développement

 

 

 Les 3 piliers du développement durable (regard scientifique)

  

La soutenabilité des niveaux de bien-être dépend donc de la question de savoir comment nous pouvons compenser les atteintes au capital naturel induites par la croissance ? 

Parmi les solutions envisageables, certains économistes dits de la « soutenabilité faible » estiment le progrès technique et les innovations peuvent contribuer à repousser les limites écologiques de la croissance.

 

Illustration : le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles

À qui profite le miel ? - #DATAGUEUL

Biodiversité : les abeilles en danger - YouTube

Newbees : https://www.youtube.com/watch?v=CGTNjPow3LM

 

Les partisans de la « soutenabilité faible » estiment que la nature est un capital comme les autres. Par conséquent, on peut l'envisager accumulable et « remplaçable ».

Soutenabilité faible

 

La « courbe de Kuznets environnementale », en U inversé, est une représentation possible de cet espoir : les émissions polluantes augmenteraient dans un premier temps à mesure que le revenu moyen s'accroît. Dans un second temps, les technologies nouvelles plus « propres » inverseraient la tendance.

 

 

  Fichier:Courbe environnement.png

 

 

Exemples : le recours à des énergies renouvelables, des véhicules et appareils moins consommateurs d’énergie, des produits chimiques de substitution, traitement et recyclage des dêchets, etc …

 

DOCUMENT 12 :

 

Répartition de la dépense de protection de l'environnement par domaine en 2019
En milliards d'euros (Md€) et en %

 

© SDES

 

Questions : 
1) Présentez le document.
2) Dans quels domaines l’éco-innovation se développe-t-elle ?                  
3) Montrez que le progrès technique peut contribuer à faire reculer les limites écologiques de la croissance.     

 

 

 

Si on considère la courbe de Kuznets environnementale comme une représentation satisfaisante des rapports entre croissance économique et environnement, alors, non seulement la croissance n'est pas contradictoire avec la préservation de l'environnement, mais, correctement orientée, elle est une condition de cette préservation.

 

 

Le progrès technique peut alors repousser les limites posées à la croissance économique. L'homme a pu sauvegarder et même réintroduire des espèces animales, reconstruire des milieux naturels menacés. Un fleuve pollué peut être dépollué, une forêt détruite replantée, la biodiversité reconstituée.
Dans cette perspective, le progrès technique joue un rôle un rôle clé dans la mesure où les pertes en capital naturel peuvent être au moins compensées par un gain en capital physique (progrès technique).  

 

 

 

DOCUMENT 13 : Part d’électricité provenant des sources renouvelables dans la consommation d’électricité, en 2018 (en %)

 

 

Statistiques sur les énergies renouvelables - Statistics Explained

 

Note : L’électricité d’origine renouvelable comprend la production d’électricité à partir des centrales hydrauliques (à l’exclusion du pompage), de l’énergie éolienne, de l’énergie solaire, de l’énergie géothermique et de la biomasse des déchets. La consommation nationale brute d’électricité comprend la production nationale brute totale d’électricité à partir de tous les combustibles (y compris l’autoproduction) plus les importations et moins les exportations d’électricité.

 

Champ : France métropolitaine et DOM

 

.

 

Questions : 
1) Présentez le document.
2) Quelle donnée peut servir de référence pour lire le document ? 
3) Quelles informations pertinentes donne le document ?    
4) Montrez que le progrès technique peut contribuer à faire reculer les limites écologiques de la croissance

 

 

OUVERTURE : Le PT est-il la seule réponse à la soutenabilité ?

 

Néanmoins cette approche est contestée par les partisans de la « soutenabilité forte » qui considèrent que les atteintes au capital naturel sont irréversibles : les dommages causés à l'environnement restent en parties irréparables et certaines ressources épuisables sont irremplaçables. Dans cette hypothèse, il ne peut suffire de maintenir le capital global constant. Le capital naturel doit faire l'objet d'une conservation spécifique. Les innovations technologiques à elles seules ne peuvent repousser les limites de la croissance économique. Dans ces conditions, cette hypothèse impose la mise en place de politiques spécifiques susceptibles de favoriser la soutenabilité et d’adapter nos modes de vie, de production et de consommation (croissance) aux barrières environnementales.

 

Soutenabilité forte

Dessine-moi l'éco : la décroissance, une solution à la crise ? 

 

 

Face à l'effondrement, la Décroissance | Le Club de Mediapart



01/09/2019