SP4.1 : Les formes de l’engagement politique en démocratie
SOCIOLOGIE ET SCIENCE POLITIQUE
SP5 : LES FORMES ET MOTIVATIONS DE L’ENGAGEMENT POLITIQUE EN DEMOCRATIE
SP5.1 : LES FORMES DE L’ENGAGEMENT POLITIQUE EN DEMOCRATIE
Questionnements |
Objectifs d’apprentissage |
Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ? |
-Comprendre que l’engagement politique prend des formes variées (vote, militantisme, engagement associatif, consommation engagée). SP411
-Comprendre la diversité et les transformations des objets de l’action collective (conflits du travail, nouveaux enjeux de mobilisation, luttes minoritaires), des acteurs (partis politiques, syndicats, associations, groupements) et de leurs répertoires SP412
6 heures |
SP411 : LES FORMES VARIEES DE L’ENGAGEMENT POLITIQUE
Comprendre que l’engagement politique prend des formes variées (vote, militantisme, engagement associatif, consommation engagée).
2h
Quelles sont les formes de l’engagement politique ?
Vote, militantisme, engagement associatif, consommation engagée
L'engagement politique* est constitué par l’ensemble des actions et des attitudes qui ont pour but d’exercer une influence sur les détenteurs du pouvoir politique. C’est une notion qui souligne la participation des citoyens à la dynamique de la Cité. La participation politique désigne l’ensemble des moyens utilisés par les citoyens pour agir dans le cadre politique.
L’engagement politique prend tout son sens en démocratie dans la mesure où les autres formes de régime politique éloignent le citoyen de la prise de décision (monarchie, dictature, totalitarisme). Cet engagement prend sa source dans l’émergence des opinions publiques au 18ème siècle.
L’opinion publique est l’ensemble des points de vue et des croyances perçus comme majoritaires au sein d’une population.
L’opinion a longtemps été le monopole de certaines catégories, les plus « éclairées » (les personnes les plus instruites), parlant au nom du peuple ou d’intérêts spécifiques. L’émergence de l’opinion publique au 18ème siècle est liée au développement de la bourgeoisie, c’est-à-dire les membres d’une classe issue du peuple mais qui est sont parvenus à s’enrichir grâce à l’industrie et le commerce. Peu à peu cette classe d’hommes riches mais écartés du pouvoir politique va revendiquer son « émancipation intellectuelles » et la défense de libertés nouvelles (droit à l’expression et à l’opinion, égalité des droits, …).
Ce mouvement va contribuer à l’émergence de la démocratie : des lieux publics permettent d’échanger sur des questions politiques et des problématiques communes à l’ensemble des citoyens. Peu à peu, les citoyens revendiquent un droit de regard sur les choses publiques auparavant réservé à la seule noblesse.
Avec la révolution française de 1789, l’opinion publique va progressivement s’élargir à de nouvelles populations qui vont progressivement réclamer un droit de participation à la vie politique. Si les premiers votes démocratiques étaient conditionnés par le suffrage censitaire (réservés à ceux qui payaient le cens, c’est-à-dire des impôts), le suffrage universel s’impose au cours du 19ème siècle (1848 en France), prolongeant le mouvement démocratique.
Les citoyens disposent de différents moyens pour affirmer cet engagement :
1) Le vote. Chaque citoyen est jugé apte à se forger sa propre opinion et chaque voix se vaut. Le vote est ainsi un processus démocratique qui permet de faire émerger l’opinion publique sur un projet politique lors du scrutin. Le vote* est la manifestation d'une opinion ou d'un choix lors d'une consultation d'un collège électoral, d'une assemblée délibérante, etc., en vue d'une élection, d'un référendum ou d'une prise décision
#DitesNousTOUT : ils votent pour la 1re fois :
https://www.youtube.com/watch?v=rC_xTvfTiLI
La science politique s’intéresse aux motivations individuelles du vote et aux effets de contexte. Elle considère l’hypothèse d’un électeur rationnel, qui voterait pour le parti lui offrant le plus d’avantages personnels et le moins de désagréments.
Mais la science politique s’est aussi penchée sur l’analyse des déterminants collectifs du vote. Les orientations électorales apparaissent largement prédéterminées par les caractéristiques sociales des individus : le statut social, la religion, le sexe, l’âge, le milieu social et le lieu de résidence, permet de prédire les choix politiques avec beaucoup de précision (Rappels de Première).
2) Le militantisme
Le militantisme* est une forme d'engagement politique ou associatif relatif à une cause que ses militants défendent pour la faire connaître et reconnaître par les autres membres de la société.
Même s’il est adhérent à l’association, au parti ou au mouvement, il faut distinguer l’adhérent du militant. Les adhérents sont des personnes affiliées à un parti politique, dont elles possèdent la carte après avoir payé une cotisation, généralement d’un faible montant. Le militant, quant à lui, est un adhérent actif. Ce qui signifie qu’il accepte de faire bénévolement un travail de terrain et de participer à la vie du parti.
Le dictionnaire politique: militant
https://www.youtube.com/watch?v=Baz7Yuzz2Oo
Le militantisme politique prend la forme d’un engagement dans les cadres d’un parti politique.
Cette activité de militant est variée. Il peut s’agir :
- de participer aux réunions du parti, de manière à débattre de ses orientations, de la stratégie électorale à adopter lors d’une élection locale, ou des grands débats nationaux du moment ;
- de faire connaître les positions du parti par la distribution de tracts dans la rue, sur les marchés ou par la vente d’un journal, appels téléphoniques, envoi de mails, etc ... ;
- de participer aux activités plus nombreuses lors des campagnes électorales (collage d’affiches, organisation de meetings...).
L’engagement politique s’affirme donc notamment dans le vote et le militantisme. Ce sont des formes conventionnelles de participation politique. Mais il y a d’autres formes d’engagements, plus contestataires et dite « non conventionnelles » comme la pétition, la manifestation ou encore l’expression via les réseaux sociaux numériques.
3) L’engagement associatif.
De façon générale, l'engagement associatif* est un engagement citoyen qui consiste en la participation à la vie d’une association.
Les formes d’engagement associatif les plus connus sont le don et le bénévolat.
Tous les particuliers et entreprises peuvent faire des dons à une association. Lorsqu'il fait un don, le donateur ne peut pas récupérer son argent car les dons sont intégrés dans le patrimoine de l'association de façon définitive et irréversible. Pour l'association bénéficiaire du don, il n’y a aucune déclaration obligatoire à faire lorsque votre association reçoit des dons spontanés, que ce soit sous forme d’argent (chèques, virements, espèces, etc.) ou de biens meubles (matériel scolaire, ordinateurs, vêtements, véhicules, tables, etc). En revanche, pour les particuliers et entreprises donateurs, il est important de déclarer les dons : cela leur permet de bénéficier d’un régime fiscal intéressant.
DOCUMENT 1 : Dons et soutiens aux associations en France en 2017
Questions :
1) Comment se répartissent les dons ? Cela vous semble-t-il cohérent ?
2) Regrouper les causes soutenues. En connaissez-vous d’autres possibles ?
La loi ne définit pas le bénévolat et c'est ce qui explique sa particulière souplesse. Cependant, le Conseil économique, social et environnemental a précisé ce concept en février 1993. Il donne une définition intéressante et généralement reprise du bénévole : « Est bénévole toute personne qui s'engage librement pour mener une action non salariée en direction d'autrui, en dehors de son temps professionnel et familial ».
Le bénévolat est donc un don de soi librement consenti et gratuit. Le bénévole occupe une place spécifique dans la société civile, complémentaire et non concurrentielle au travail rémunéré. Il apporte sa contribution à des organismes existants, en tant qu'acteur de renouvellement, de complément de soutien ou d'innovation en respectant les principes fondamentaux suivants :
Le bénévolat est un choix volontaire prenant appui sur des motivations et des options personnelles, lesquelles sont très diverses : être utile à la société, défendre une juste cause, occuper son temps libre, avoir une vie sociale, acquérir une compétence, voire... compléter son curriculum vitae.
DOCUMENT 2 : Les bénévoles en France (INSEE, 2016)
Questions :
1) Trier dans les données celles qui vous semblent les plus pertinentes.
2) Pourquoi existe-t-il ?
3) En quoi le bénévolat participe-t-il à l’engagement politique ?
Le rôle du bénévolat en France : https://www.youtube.com/watch?v=0iZCx4kjvW4
4) La consommation engagée.
DOCUMENT 3 : Sophie Dubuisson Quellier, "La consommation engagée comme économie morale"
https://www.youtube.com/watch?v=-SxfU_AT0aY
Questions :
1) Quels exemples de consommation engagée sont donner ?
2) Comment entre-t-on dans cette consommation ?
3) Ce mouvement est-il significatif sur les individus ? Quel peut-être alors son rôle ?
4) En quoi s’agit-il d’un engagement politique ?
https://www.youtube.com/watch?v=rHR9DyysomA
Illustrations :
Les Engagés : une journaliste engagée dans le développement des circuits courts : https://www.youtube.com/watch?v=8uBseA0V688
Quels labels choisir pour consommer responsable ? – CONSOMAG : https://www.youtube.com/watch?v=7DdLH4k6hHg
5 idées reçues sur le véganisme :
https://www.youtube.com/watch?v=G3SrZ_927ZI
Fécamp : une vie en mode "zéro déchet", l'engagement d'une jeune normande :
https://www.youtube.com/watch?v=Q3er0tKDl-8
La consommation engagée* regroupe au sens large l'ensemble des mobilisations qui se nouent autour des pratiques de consommation. Dans un sens plus restreint, elle décrirait les mobilisations en faveur des modes de consommation alternatifs à ceux qui se sont peu à peu imposés dans la société de consommation.
Cela regroupe donc aussi bien les pratiques de certification (Label rouge, Bio, Demeter, etc …), les campagnes d'information associatives, des systèmes d'échange alternatifs comme les SEL (Systèmes d'Echange Locaux) ou les AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) que des mouvements plus radicaux comme ceux de la décroissance ou le collectif des déboulonneurs pour s'en tenir à des exemples français.
Ces questions se posent à l’heure où les consommateurs sont de plus en plus mobilisés pour soutenir, par leurs achats ou leurs modes de vie, des causes plurielles telles la lutte contre le réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité, le bien-être animal, le développement économique des producteurs agricoles ou la protection des travailleurs. La consommation engagée renvoie à l’idée que nos choix peuvent aller au-delà de nos désirs, nos envies, pour prendre en compte des objectifs collectifs. La consommation devient alors raisonnée par des principes éthiques, sociaux ou politiques et non plus seulement en vertu des intérêts individuels.
Mais en réalité, cet engagement est le produit d’un travail déployé par des associations de la société civile, et dans une moindre mesure par les pouvoirs publics, afin de construire la réflexivité des consommateurs, de les rendre conscients des dangers qui menacent la collectivité mais aussi de leur propre responsabilité dans l’évolution des fonctionnements économiques qui en sont à l’origine.
Si les consommateurs n’ont pas massivement et radicalement changé leurs façons de faire, circulent cependant des représentations alternatives du consommateur et de ses responsabilités, des cadres moraux de la consommation. La consommation engagée incarne une autre représentation de ce que doit être la consommation qui repose sur d’autres impératifs moraux que ceux des sociétés consuméristes, elle encourage à petits pas la volonté des pouvoirs publics à réorienter les pratiques des entreprises vers une meilleure prise en compte des enjeux collectifs. La consommation engagée est bien par conséquent l’un des moteurs du changement de nos sociétés. Elle a joué un rôle important dans la façon dont plusieurs problématiques environnementales sont aujourd’hui devenues plus visibles dans l’espace public : qu’il s’agisse de la longueur des circuits de l’alimentation, de la question des pesticides, du gaspillage alimentaire ou plus récemment de l’obsolescence programmée.
Source : Sophie Dubuisson-Quellier, La consommation engagée
Dessine-moi l'éco : la décroissance, une solution à la crise ?
https://www.youtube.com/watch?v=TJymoeijdDs
Sources utilisées :
https://www.vie-publique.fr/fiches/24005-quest-ce-quetre-militant-dun-parti-aujourdhui https://www.associatheque.fr/fr/association-et-benevoles/benevolat-cest-quoi.html https://www.sciencespo.fr/research/cogito/home/la-consommation-engagee-que-peut-le-consommateur/
SP412 : DE NOUVELLES ACTIONS COLLECTIVES
La diversité et les transformations des objets de l’action collective (conflits du travail, nouveaux enjeux de mobilisation, luttes minoritaires) (A), des acteurs (partis politiques, syndicats, associations, groupements) et de leurs répertoires (B)
4h
A) Comment ont évolué les objets de l’action collective ?
conflits du travail, nouveaux enjeux de mobilisation, luttes minoritaires
Un conflit est un affrontement plus ou moins déclarés autour de positions antagonistes. Un conflit d'intérêt oppose des positions qui convoitent un bien, un pouvoir, une ressource,… En général, les conflits d'intérêt sont interindividuels (ex : un divorce, relation professionnelle, etc …).
Un conflit devient social* quand il oppose des groupes sociaux constitués porteurs de revendications collectives (ex : la grève des professeurs).
Le conflit social, c'est quoi ?
https://www.youtube.com/watch?v=qy1PXpM8Y9E
Caterpillar Echirolles grève illimitée/chaine de montage des Whex :
https://www.youtube.com/watch?v=XtmElaNmWek
Une action collective* est un type d'action résultant d’actions individuelles qui prennent un sens collectif autour d’objectifs communs. Les agents n’ont pas forcément d’engagements les uns à l’égard des autres.
Mobilisation mondiale encourageante pour les Indignés :
https://www.youtube.com/watch?v=GIWVNICk4fs
Ça veut dire quoi "Nuit debout" ? - 1 jour, 1 question :
https://www.youtube.com/watch?v=nwnudWrCa8Q
Qui sont les gilets jaunes ?
https://www.youtube.com/watch?v=mEIxYzoS5fM
=> Les conflits du travail et leurs transformations
Historiquement au cours du 19ème siècle, les conflits du travail s’inscrivent dans le cadre du mouvement ouvrier et d’un horizon idéologique : la lutte des classes.
Etre ouvrier en France 1830-1975
https://www.youtube.com/watch?v=O6zreoyiYhc
Le Manifeste du Parti Communiste de Karl Marx (1847)
https://www.youtube.com/watch?v=Ga1EU53n9ss
Rappels SP1 :
Karl Marx (1818-1883), philosophe, économiste et sociologue militant allemand et révolutionnaire. Il est à l'origine d'un ensemble de thèses connues sous le nom de "marxisme" : Le Capital (1867) et Le Manifeste du Parti Communiste (1848), co-écrit avec Engels.
Dans les sociétés industrielles, les individus occupent une place dans l'organisation économique : ils vendent leur force de travail (travailleurs) ou disposent d'une accumulation de capital (capitalistes). Economiquement, le capital exploite le travail : la valeur des marchandises produites grâce au travail est supérieure à la rémunération qu'obtient le travail (le salaire). Cette différence est accaparée par le capitaliste : c'est la plus-value. Parce que c’est le capital qui exploite le travail, on parlera de sociétés « capitalistes ».
Suivant ce rôle économique, ils sont exploités ou exploiteurs : le système capitaliste est une organisation économique qui repose sur l'exploitation du travail par le capital. Ces fonctions économiques déterminent les positions sociales (« rapports sociaux de production ») entre dominés et dominants.
Ces éléments ne suffisent pas pour définir une classe sociale : pour que les dominés ou les dominants se constituent en classe sociale, il faut que les individus prennent conscience (« prise de conscience ») de leur situation et décident de s'organiser (mobilisation) pour défendre cette position (conservateurs) ou pour la contester (révolutionnaires). On définira une classe sociale au sens de Marx comme un ensemble d'hommes qui occupent un certain rôle dans le système de production et la société, ont pris conscience de ce rôle et se mobilisent pour le conserver ou le renverser.
Dans cette approche, c’est donc la conscience de classe qui va structurer l’antagonisme entre les classes sociales. Pour Marx, la société capitaliste se caractérise par une lutte des classes entre la Bourgeoisie et le Prolétariat :
- la Bourgeoisie regroupe les capitalistes qui ont pris conscience de l'exploitation capitaliste et qui se regroupent pour conserver les structures sociales et politiques (superstructure) qui maintiennent cette exploitation (droit de la propriété privée, droit de propriété de la production, propriété des moyens de production, interdiction des syndicats et de la grève, libéralisation du marché du travail, ...).
- le Prolétariat regroupe les travailleurs qui ont pris conscience de leur exploitation et qui s'organisent pour changer les conditions de la société, favorables à la bourgeoisie.
MARX annonce la fin du capitalisme : à mesure que le capitalisme se développe, la concurrence s'étend au détriment de la réalisation de la plus-value. Pour préserver leurs profits, les capitalistes sont amenés à baisser les salaires, ce qui produit deux conséquences : la consommation s'affaiblit, au détriment des profits ; les travailleurs sont plus nombreux à prendre conscience de leur exploitation et mener la révolution prolétarienne qui mettra fin au système d'exploitation capitaliste.
Dans cette lecture révolutionnaire, le conflit du travail doit mener à un changement de société, du capitalisme au socialisme. Un changement social désigne les mutations générales et durables qui affectent tout le cadre de la société : structures économiques, politiques, sociales et culturelles. Les conflits du travail sont donc pensés comme révolutionnaires.
Front populaire : que s'est-il passé au printemps 1936 ?
https://www.youtube.com/watch?v=1XlcXlsLB6U&feature=youtu.be
Mai 68
https://www.youtube.com/watch?v=vt0dGwe7e-U&ab_channel=LeMo
https://www.youtube.com/watch?v=c7A5vq7M9Z0&ab_channel=Lumni
Quels héritages de mai 68 ? - Décod'actu
https://www.youtube.com/watch?v=wbBg9abSCi8&ab_channel=Lumni
Cette vision révolutionnaire va inspirer les grands conflits du travail du 20ème siècle et l’émergence de formes de luttes particulières : la grève et la manifestation, animées par des syndicats.
D’où vient la pratique de la grève en France ?
https://www.youtube.com/watch?v=cET9w_rEHJY
Néanmoins, depuis la crise des années 70, on note un changement de perspective dans les conflits du travail. La lecture marxiste (révolutionnaire) des conflits du travail semble dépassée parce que les conflits du travail semblent obéir aujourd'hui à d'autres formes et d'autres revendications :
- De nouveaux acteurs : avec la crise ou la remise en cause du syndicalisme, de nouveaux acteurs apparaissent comme des collectifs non institutionnels (les coordinations) ou des associations qui s'emparent du débat publique (Agir contre le chômage (AC) par exemple.
DOCUMENT 4 : Evolution du taux de syndicalisation en France depuis cinquante ans, en %
La coordination des infirmières (1988)
https://www.youtube.com/watch?v=AEX3JuRzFYw
Agir Contre le Chomage à l'assaut de Pôle Emploi (Lille, 2010)
https://www.youtube.com/watch?v=hTLnYA77LPc
- De nouveaux enjeux et objectifs : avec les évolutions du travail, les revendications évoluent. Aux traditionnelles revendications salariales ou sur les conditions de travail (qui existent toujours) s'ajoutent des revendications plus recentrées sur la perte de l'emploi (lutte contre les licenciements ou les délocalisations), sur le statut des emplois (mouvement des stagiaires-précaires) ou autour de la question des plans « sociaux » (lutte pour les indemnités de licenciement).
Génération Précaire dénonce l'utilisation de stagiaires non payé à Noël (2011)
https://www.youtube.com/watch?v=mBmQ8AxCPIc
- De nouvelles formes : la grève change de nature et d'autres formes de lutte apparaissent (« actions « coup de poing » en dehors du lieu de travail, les grèves perlées, blocage des routes ou des péages, grèves tournantes, coulage, séquestrations de patron, menaces de destructions des machines ou d'un site, pressions auprès des représentants politiques, …). Ces formes parfois dramatiques montrent le désarroi des travailleurs et des syndicats devant les mutations liées à la mondialisation.
Vers une radicalisation des conflits ?
https://www.dailymotion.com/video/x8ntvw
Le cadre de cette section se propose donc d’étudier quelques formes d’engagements politiques collectifs qui ne s’inscrivent dans la lecture marxiste des conflits en termes de lutte des classes. D’une part, les conflits du travail contemporains ne semblent plus reposer sur cette logique. D’autre part, il y a d’autres actions collectives qui émergent sur des thématiques hors de la sphère du travail (« de nouveaux enjeux de mobilisation ») et qui mettent en scène des acteurs qui ne s’affirment en termes de classes sociales (« les luttes minoritaires »).
=> De nouveaux enjeux de mobilisation
Après avoir relativisé l'importance des conflits du travail, nous allons chercher hors de ce domaine : d'autres conflits susceptibles de changer la société.
En effet, nous constatons que les sociétés démocratiques sont sans cesse animées par des courants revendicatifs liés aux évolutions économiques, sociales, politiques et culturelles. Ces mobilisations sont portées par des groupes plus ou moins structurés qui réclament la reconnaissance d'identités nouvelles et de droits.
Face à ces mutations, de nouvelles actions collectives et de nouveaux mouvements sociaux se développent :
Le sociologue français Alain TOURAINE a constaté l'affaiblissement idéologique et symbolique des conflits du travail depuis la fin des années 70. Il a repéré les conflits qui prennent le relais des conflits du travail des années 50 et 60. Ces « Nouveaux Mouvements Sociaux (NMS) » sont porteurs de revendications socioculturelles et politiques.
Un mouvement social* désigne toute action collective revendicative en faveur d'une cause, matérielle ou immatérielle, et visant à transformer l'ordre social existant.
Le sociologue Alain Touraine parle de nouveaux mouvements sociaux* pour qualifier les luttes sociales apparues dans les années 60 à 80 tendaient à changer la société dans son ensemble : les luttes étudiantes, régionales, antinucléaires, mouvement gay et féministes.
L'histoire du féminisme et du MLF | Archive INA
https://www.youtube.com/watch?v=TUCV5IjcBdg
Mai 68 : tour du monde des principales révoltes étudiantes
https://www.youtube.com/watch?v=9wcRzVpCXLc
- De nouveaux acteurs : en marge des conflits du travail, ces mouvements sont portée par des acteurs de la « société civile » et notamment par les associations selon le cadre revendicatif.
Jeudi Noir squatte un immeuble près de l'Elysée
https://www.youtube.com/watch?v=PhMe7ahEy1U
Pique nique de "faim" de mois L'Appel et La Pioche Leclerc Pantin Samedi 30 Janvier 2009
https://www.youtube.com/watch?v=9hplmXdycqU
- De nouveaux enjeux : dans la lignée de l'approche de Ronald Inglehart, on peut souligner l'émergence de valeurs nouvelles, « post-matérialistes », plus fondées sur les questions « sociétales » du « vivre-ensemble », de la tolérance, des inégalités, de l’environnement … Ces mouvements peuvent voir émerger de nouvelles identités dans la sphère publique, autrefois cachées ou discriminées.
1983 : La marche des beurs
https://www.youtube.com/watch?v=wnu-8FXyREA
Changement climatique : Manifestation des Amis de la Terre
https://www.youtube.com/watch?v=tXuLyF6hdWY
Le monde en colère : panorama des manifestations qui ont secoué 2019
https://www.youtube.com/watch?v=T41V0lA_YLU
- De nouvelles formes : Les sociétés démocratiques modernes se caractérisent par un mouvement incessant de revendications identitaires donc culturelles et sociales. La conflictualité sociale est donc une clef pour saisir la dynamique démocratique.
DOCUMENT 5 : De nouveaux modes d’actions collectives
Il est à noter que de nouveaux modes d'action collective apparaissent ces dernières années : on peut citer par exemple le mouvement des Indignés (qui s'est rassemblé pendant plusieurs mois à la Puerta del Soi à Madrid en 2011), le mouvement Occupy se réunissant à Wall Street à New York, les flash-mob anticonsuméristes* aux États-Unis... Ces mouvements ont en commun des caractéristiques comme [ ] l'absence de référence à un ou des partis politiques, la volonté d'incarner la "démocratie réelle" (en opposition à la démocratie représentative), des revendications portant la plupart du temps sur une exigence de changement de société et de valeurs... Ces mouvements semblent avoir eu un moindre retentissement en France.
Source : « En manifestant », www.vie-publique.fr, 2013
*flash-mob anticonsuméristes : rassemblements non durables d'opposants à la société de consommation
Questions :
1) Présenter le tableau.
2) Quels sont les mouvements présentés ici ?
3) Pourquoi sont-ils « nouveaux » ?
Mais, par définition, les NMS sont portés par des groupes sociaux qui se situent en dehors des cadres institutionnels politiques et syndicaux. Se pose alors pour eux, la question de la reconnaissance et de l'expression. Dans les sociétés libérales d'information, il est indispensable d'être vu et entendu pour pouvoir peser sur le débat politique. D'où la mise en place de stratégies d'information et de communication pour exister médiatiquement dans un premier temps, pour légitimer le mouvement et les revendications dans un second temps.
Comment être reconnu par les décideurs ? Comment être reconnu par l'opinion publique ? Comment créer de la sympathie pour le mouvement ?
Toute la stratégie des nouvelles actions collectives consiste donc à mettre en scène le mouvement de façon à occuper l'espace médiatique (attirer l'attention) et à clarifier le message revendicatif : A qui s'adresse-t-on ? Qui parle ? Quelles justifications ? Quelles alternatives ? Quelles sont les réalités dénoncées comme discriminantes ? …
Les Enfants de Don Quichotte et le droit au logement
https://www.youtube.com/watch?v=KOesvqBYWYA
Action du collectif Jeudi Noir
https://www.youtube.com/watch?v=xrrfdrTumzA
=> Des luttes minoritaires
Parmi les nouvelles luttes qui émergent dans les sociétés démocratiques, il faut faire une place particulière aux luttes minoritaires qui questionnent la place que font les démocraties aux minorités dans un contexte où la majorité décide.
Une minorité* est un groupe de personnes qui, en raison de leurs caractéristiques physiques ou culturelles, sont distinguées des autres dans la société dans laquelle elles vivent, par un traitement différentiel et inégal, et qui par conséquent se considèrent comme objets d’une discrimination collective (Louis Wirth).
Si, au cours des années 70 et 80, les nouveaux mouvements sociaux ont permis la reconnaissance politique de groupes sociaux autrefois négligés (les femmes, les étudiants, les écologistes, …), on assisterait désormais à l’apparition de mouvements portés par des minorités dont les objectifs seraient la reconnaissance par la majorité, la dénonciation de discriminations voire l’attribution de droits spécifiques. Il s’agirait de dénoncer un « mépris social » qui se manifeste par l’invisibilité (un individu se conduit face à un autre comme si ce dernier n’existait pas) ou par la stigmatisation (attribuer à un individu des caractéristiques générales du fait de son appartenance à un groupe).
En effet, la société donne de la valeur sociale à certains individus/groupes, au détriment d’autres. Cette valeur se matérialise par le fait qu’un individu/groupe est visible pour un nombre élargi de publics, tout en étant associé à des caractérisations positives. Cette reconnaissance bénéficie aux individus/groupes qui se conforment à une norme culturelle dominante car majoritaire. Ceux qui se trouvent à l’échelon le plus haut, disposeraient d'un "privilège" implicite, sont généralement associés à la masculinité, à la blanchité, à l’hétérosexualité et aux classes bourgeoises, tandis que celles et ceux qui se trouvent aux niveaux inférieurs subissent une ou plusieurs oppressions comme racisme, le sexisme, l’homophobie, …
Que veut dire "cisgenre" ?
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=SalndG5t3eE&feature=emb_logo
Le privilège blanc existe-il vraiment ?
https://www.youtube.com/watch?v=H9iX2XCYLBI
Si les mobilisations collectives à dimension ethnique ou raciale sont présentes dans certains contextes nationaux, notamment aux États-Unis, depuis plusieurs décennies, il n’existe guère, jusqu’aux années 2000, de mouvements d’action collective en France mettant explicitement en avant des critères « ethnoraciaux » . L’une des difficultés de ces groupes est de gagner en visibilité pour attirer l’attention de l’opinion, des médias et des politiques.
Illustrations :
Ni putes ni soumises : un mouvement né en janvier 2002 pour lutter contre le sexisme subi par les femmes qui vivent dans les cités.
https://www.youtube.com/watch?v=Nw-5HrmnIQ0
"Black Lives Matter" : George Floyd, Adama Traoré... Paris manifeste à son tour (2020)
https://www.youtube.com/watch?v=IMwnNC-vad8
Angelas Davis au PIR (Parti des Indigènes de la République) - AlterJT 15/05/15 –
https://www.youtube.com/watch?v=f_iB9hvArAQ
Malcolm X et le mouvement des droits civiques au EU (Spike Lee, générique) :
https://www.youtube.com/watch?v=m1fohZ45qAg&ab_channel=freezai45
Les luttes minoritaires présentées ici se focalisent sur les origines ethniques. On peut imaginer des luttes de ce type fondées sur d’autres critères.
Le régionalisme impacte-t-il l’identité et l’unité nationale ?
https://www.youtube.com/watch?v=jOqoPaUHuqs
Culture & luttes: tour d’horizon des mouvements minoritaires
https://www.modzik.com/culture-clash/culture-luttes-tour-dhorizon-des-mouvements-minoritaires/
Comment est née la gay pride ? - Archive INA
https://www.youtube.com/watch?v=fzeKmBEBb8g
Act Up : 30 ans d’activisme en France
https://www.youtube.com/watch?v=Gkzqf_kAe-c&t=3s
Manifestation pour le droit à la mobilité des handicapés :
https://www.youtube.com/watch?v=H2pvsgQOIuM
Julia, transgenre, de nouveau insultée lors d'une manifestation contre la transphobie
https://www.youtube.com/watch?v=K7QbB4Kcan0
L’intérêt de ces luttes « minoritaires », c’est qu’elles questionnent la norme par les marges, rappelant que la démocratie n’est pas qu’un ensemble de droits figés mais également est un processus inachevé dans lequel les contours de l’égalité sont en reconstruction permanente. Ces mouvements permettent de reconnaître et d’intégrer ceux qui en étaient exclus.
Le "wokisme" : qu'est-ce que c'est ?
https://www.estrepublicain.fr/politique/2022/02/01/le-wokisme-qu-est-ce-que-c-est
Sources utilisées :
Marion Dalibert et Nelly Quemener, Rapports sociaux et hégémonie. Conflictualités dans les espaces publics – Introduction, 2017
https://journals.openedition.org/edc/6766
Soline Laplanche-Servigne, Sociologie plurielle des comportements politiques (2017), https://www.cairn.info/sociologie-plurielle-des-comportements-politiques--9782724620153-page-215.htm
B) Quels sont les acteurs des actions collectives et leurs répertoires ?
Partis politiques, syndicats, associations, groupements
=> Qu’est-ce qu’un répertoire d’action collective ?
Le répertoire d'action collective est un concept sociologique développé en 1984 par le politiste américain Charles Tilly pour rendre compte des transformations intervenues dans le cadre de mobilisations contestataires, et donc de la société.
Ces répertoires évoluent en fonction de différents facteurs tels que les contextes historique ou géographique, ainsi que les catégories d'acteurs, et influencent, de fait, les formes d'action collective.
Comme l'explique Charles Tilly : « Toute population a un répertoire limité d’actions collectives, c'est-à-dire de moyens d'agir en commun sur la base d'intérêts partagés». Un répertoire d'action collective* est donc un ensemble de type d'actions, considérées légitimes par les acteurs de mouvements sociaux, auquel ils peuvent avoir recours pour se faire entendre sur une problématique donnée. Ces actions peuvent être des négociations, des pétitions, des collages d'affiches, des diffusions de tracts, des boycotts, des manifestations, des sit-in, des émeutes, des occupations de locaux, des prises d’otages, des sabotages, des destructions, etc.
Le concept de répertoire d’action collective désigne le stock limité de moyens d’action à la disposition des groupes contestataires, à chaque époque et dans chaque lieu. Ainsi, le répertoire d'action collective va, en partie, dicter l’action collective et, selon Charles Tilly, les mouvements sociaux qui « obtiennent le plus souvent satisfaction sont les groupes qui savent produire le multiple le plus élevé de trois facteurs : le nombre des participants, la volonté d'agir, la netteté du programme mobilisateur».
Sources utilisées :
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9pertoire_d%27action_collective
https://www.cairn.info/dictionnaire-des-mouvements-sociaux--9782724611267-page-454.htm#
Dans le cadre de cette section, nous allons étudier ces répertoires pour 4 acteurs : les partis politiques, les syndicats, les associations et les groupements
=> Les acteurs des actions collectives et leurs répertoires : les partis politiques
Un parti politique* est un groupe de personnes possédant des idées politiques communes réunis en association pour faire connaître ses positions voire proposer des candidats aux élections.
DOCUMENT 6 : Les partis politiques ayant présenté un candidat au premier tour des présidentielles de 2017
Qu'est-ce que les Partis Politiques ?
https://www.youtube.com/watch?v=F9fYE5dfm98
Comment sont financés les partis politiques en France ?
https://www.youtube.com/watch?v=kyRliPS6Hc8
Quelle différence y a-t-il entre la gauche et la droite ? - 1 jour, 1 question
https://www.youtube.com/watch?v=eyFaOW7mswo
https://www.youtube.com/watch?v=UCU_-gEZMVc
Le rôle essentiel des partis politiques est de participer à l’animation de la vie politique. L’article 4 de la Constitution dispose : "Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage".
De manière plus précise, les partis remplissent deux fonctions :
- Ils sont les intermédiaires entre le peuple et le gouvernement. Le parti élabore un programme présentant ses propositions qui, s’il remporte les élections, seront reprises dans le projet du gouvernement. Les partis de l’opposition peuvent proposer des solutions alternatives à la politique de la majorité en place et ainsi remplir une fonction de contestation, en traduisant le mécontentement d’un certain électorat populaire.
- Les partis ont aussi une fonction de direction. Ils ont pour objectif la conquête et l’exercice du pouvoir afin de mettre en œuvre la politique annoncée. Les partis assurent la conduite de la politique nationale, par l’intermédiaire de leurs représentants au gouvernement et dans la majorité parlementaire. Ils légitiment et stabilisent le régime démocratique, en le faisant fonctionner. Animateurs du débat politique, ils contribuent aussi à structurer l’opinion publique. Avec la tendance à la professionnalisation de la vie politique, les partis ont acquis un rôle de sélection des responsables appelés à gouverner.
Répertoire d’actions des partis politiques en démocratie |
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Au pouvoir |
Dans l’opposition |
Construire le personnel pour la conduite des politiques menées |
Construction d’un programme alternatif |
Mobilisation des parlementaires au soutien des décisions |
Mobilisation des parlementaires pour contester et débattre des décisions du pouvoir |
Recours aux médias audio-visuelles pour informer, défendre, communiquer, débattre |
Recours aux médias audio-visuelles pour informer, défendre, communiquer, débattre |
Militantisme politique : soutien aux décideurs à l’aide des différents moyens d’expression et rencontres de la « base » ou du « terrain » |
Militantisme politique : opposition aux décideurs à l’aide des différents moyens d’expression et rencontres de la « base » ou du « terrain » |
Visites des représentants élus et personnel au pouvoir sur des lieux symboliques ou stratégiques |
Visites des représentants élus sur des lieux symboliques ou stratégiques |
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Manifestations de soutien aux contestations |
=> Les acteurs des actions collectives et leurs répertoires : les syndicats
Un syndicat* (professionnel) est une organisation professionnelle privée, indépendante de l'État (mais reconnue par celui-ci) et régie par un ensemble de lois. Cette organisation, qui peut être un syndicat de salariés (CGT, FO, CFDT, SNES, …) ou une organisation patronale, regroupant alors des représentants du patronat (MEDEF, CGPME), a pour but d'« assurer la défense des intérêts matériels et moraux de ses membres ».
La reconnaissance légale des syndicats en 1884 a permis d'organiser les mouvements ouvriers mais aussi leurs solutions en permettant de faire émerger des représentants du personnel.
Les syndicats assurent la défense collective et individuelle des intérêts des salariés, au niveau national et à l’échelle de l’entreprise.
Par le biais de leurs délégués, ils assurent un rôle de communication important au sein de l’entreprise : en transmettant aux salariés les informations obtenues lors des réunions des divers organes paritaires, ou encore en les informant sur leurs droits individuels.
En cas de conflit avec l’employeur, les syndicats défendent les intérêts des salariés auprès de la direction et peuvent engager toutes sortes d’actions de protestation (grèves, manifestations, pétitions...). Dans les cas de conflits individuels, ils peuvent accompagner les salariés à des entretiens, défendre leurs intérêts auprès des instances hiérarchiques, et même les soutenir en cas de litiges débouchant sur une procédure judiciaire.
Les syndicats sont aussi des acteurs du dialogue social entre l’État, les employeurs et les salariés. En effet, les syndicats reconnus comme représentatifs dans leur secteur d’activité peuvent signer avec l’État ou le patronat des conventions collectives qui règlent les conditions de travail pour l’ensemble des salariés.
Le Délégué Syndical, cet inconnu...
https://www.youtube.com/watch?v=s4ADdV-HxIw
Répertoire d’actions des syndicats de salariés |
La négociation : les syndicats peuvent négocier avec l’État ou les employeurs afin de défendre les droits et les intérêts de leurs adhérents. |
La délégation doit, en règle générale, comprendre le délégué syndical de l’organisation concernée par les négociations. |
La grève : le droit de grève, établi depuis la loi de 1864 qui supprimait le délit de coalition (loi de 1791), demeure un mode d’action traditionnel des syndicats. |
La manifestation : destinée à faire connaître à l’opinion les motivations du conflit. |
Au sein de l’entreprise, les syndicats disposent de divers moyens d’action tels que le droit de réunir les salariés, le droit à l’affichage de documents et de tracts syndicaux... Ils siègent dans les organismes paritaires |
=> Les acteurs des actions collectives et leurs répertoires : les associations
Une association* est un groupement de personnes volontaires réunies autour d’un projet commun ou partageant des activités, mais sans chercher à réaliser de bénéfices.
Tout savoir sur l'Association Loi 1901, en 1 minute :
https://www.youtube.com/watch?v=WFdCHkYei5k
DOCUMENT 7 : Les associations en France en 2015 (INSEE)
Questions :
1) Trier dans les données celles qui vous semblent les plus pertinentes.
2) Dans quels secteurs trouve-t-on le plus d’associations en France ?
3) Pourquoi peut-on dire que les associations participent à la vie politique ?
On peut distinguer quatre grandes fonctions remplies par les associations :
- partage d’un loisir entre membres : associations sportives, associations de joueurs d’échec, d’amateurs de vin... ;
- défense des intérêts des membres : association de locataires, de parents d’élèves, de personnes souffrant d’une maladie spécifique... Ces associations peuvent constituer des groupes de pression, des lobbies ;
- rôle caritatif, humanitaire : associations venant en aide aux autres, que ce soit à l’échelle d’un quartier (cours de rattrapage scolaire), d’une ville (distribution de nourriture comme "Les Restos du Cœur"), de l’ensemble du pays ou même de pays étrangers (associations d’aide au développement, ou d’aide médicale comme “Médecins du Monde”) ;
- expression, diffusion et promotion d’idées ou d’œuvres : il peut s’agir de principes démocratiques (Amnesty International, Ligue des droits de l’homme, ...), d’idées politiques (les partis politiques sont des associations), de créations artistiques (théâtre, salle de concert...).
Les répertoires d’action peuvent être très différents selon les objectifs ciblés.
Répertoire d’actions des associations |
Organisation d’actions ciblées : distribuer des repas, organiser des compétitions, organiser des réunions, … |
Promouvoir l’association et ses idées : recours aux médias, manifestations, rencontre avec des décideurs, publications, … |
Appels aux dons : directs ou indirects via des médias (recours à des personnalités, clips publicitaires, …) |
Appels au bénévolat |
=> Les acteurs des actions collectives et leurs répertoires : les groupements
On désignera par groupements les regroupements de personnes ou d’intérêts qui peuvent se constituer dans le champ politique pour une occasion particulière ou une possibilité d’expression des intérêts du groupe.
On peut ainsi repérer par exemple des groupements de consommateurs, de citoyens, de producteurs par métier et des groupements défendant des intérêts particuliers comme les groupes d’intérêt (ou lobby/lobbies /lobbying).
Un lobby*, ou groupe d'intérêt, est un groupe de personnes créé pour promouvoir et défendre des intérêts, privés ou non, en exerçant des influences sur des personnes ou des institutions publiques détentrices de pouvoir.
Illustrations :
Expliquez-nous... les actions de groupe :
https://www.youtube.com/watch?v=a1NitCwXPJQ
Consomag : "L'action de groupe" :
https://www.youtube.com/watch?v=Ji0U5KOp4sw
https://www.youtube.com/watch?v=e0UWruYxUww
NIMBY : Quand les habitants du XVIe à Paris parle d'un centre pour SDF...
https://www.youtube.com/watch?v=mLO0po9JDkg
NIMBY : Non à la déchèterie
https://www.dailymotion.com/video/x2kwpl5
De nombreux taxis manifestent à Paris contre le rapport Attali (2008)
https://www.dailymotion.com/video/x4alrf
Les pharmaciens contre leclerc episode 1
https://www.youtube.com/watch?v=eAErdyXZ5fw
https://www.youtube.com/watch?v=Cu5U-LTBY-8
https://www.youtube.com/watch?v=qVtoiDxvkYU
https://www.youtube.com/watch?v=dTmsXccjao0
Les lobbys, une menace pour la démocratie ?
https://www.youtube.com/watch?v=ePurCHXOkeM
https://www.youtube.com/watch?v=x7iMC_tFWwc
Les répertoires d’action peuvent être très différents selon les objectifs ciblés. La recherche de visibilité médiatique peut être importante pour amener les politiques et les décideurs à modifier leur agenda.
Action de l'association Les Enfants de Don Quichotte à Paris en faveur des sans-abri, le long du Canal Saint-Martin en décembre 2007.
Les actions coup de poing de Greenpeace :
https://www.youtube.com/watch?v=jBupt5b8nGw
Européennes: comment expliquer l'engouement pour le parti animaliste ?
https://www.youtube.com/watch?v=gFnCGKGa6gs
La recherche de soutiens directs ou indirects dans le monde politique est une autre manière d’agir. Ou dans le cadre d’institutions de recherches et de communications (par exemple, les think tanks).
Thierry Coste, le lobbyiste de la chasse :
https://www.youtube.com/watch?v=9iCIR840SkY
L'Institut de l'entreprise un think tank des entreprises par Xavier Huillard
https://www.youtube.com/watch?v=mw0Sd6UuCWM
Sources utilisées :
https://www.vie-publique.fr/fiches/24000-quel-est-le-role-des-partis-politiques
https://www.vie-publique.fr/fiches/24063-quel-est-le-role-dun-syndicat
https://www.vie-publique.fr/fiches/24071-quels-sont-les-moyens-daction-des-syndicats
https://www.vie-publique.fr/fiches/24077-quels-sont-les-differents-roles-des-associations