S2. Lexique du chapitre
SOCIOLOGIE
S2 : Normes, socialisation et déviance
LEXIQUE
L’individu déviant a conscience du rôle social qu’il doit jouer : il opte pour une « carrière déviante* » au cours de laquelle il va adhérer aux normes du groupe déviant et revendiquer son statut de déviant face aux normes dominantes. Il devient un « outsider » (Howard Becker, 1963).
La différence entre la criminalité réelle et sa mesure par les services de police et de justice correspond au chiffre noir de la délinquance.
Le contrôle social* désigne l'ensemble des moyens de pression formels ou informels qui permettent à la société d'amener les individus à des attitudes sociales conformes.
La délinquance* est une forme particulière de la déviance qui a pour particularité de transgresser le code légal explicite de la société.
La déviance* regroupe des comportements qui ne sont pas conformes aux normes sociales et qui sont l'objet d'une réprobation sociale.
L'enquête de victimation ne concerne que les infractions dont sont victimes les particuliers dans la mesure où elle mesure la délinquance perçue par les victimes.
L’étiquetage* est l’attribution d’une image négative à certains groupes qui se situent en marge des normes considérées comme dominantes dans une société.
Les normes* sont des règles, obligations et usages prescrits par la société ou le groupe d'appartenance. Ces règles sont plus ou moins institutionnalisées et fondées sur des valeurs. Les normes juridiques désignent les règles édictées par la loi. Les normes sociales sont les règles implicites ou explicites du « vivre ensemble ».
La socialisation* est l'apprentissage des règles (normes et valeurs, anticipation de l’avenir) de la vie en société. Les sociologues distinguent la socialisation primaire* (celle qui est propre à l'enfance et à l’adolescence) et la socialisation secondaire* (celle qui se prolonge tout au long de l'existence).
C’est la socialisation anticipatrice* : lorsqu'un individu acquiert par avance les normes d'un groupe de référence qu'il aspire à rejoindre.
La socialisation « conjugale* » est le processus durant lequel un individu apprend et intériorise les normes et valeurs qui vont être engagées dans la vie du couple et de la famille : enjeux économiques et sociaux du choix du conjoint, apprentissages psychologiques, éducation des enfants, gestion de la famille, ...
On parle socialisation différentielle*: la socialisation varie en fonction du statut de la personne qui reçoit le message socialisateur (exemple : les garçons ne sont pas éduqués comme les filles car le rôle que la société leur donne diffère).
La socialisation politique* est le processus durant lequel un individu apprend et intériorise les normes et valeurs liées au contexte politique : règles du pouvoir, désignation des gouvernants, droits et devoirs du citoyens, préférences partisanes, comportements électoraux, ...
La socialisation professionnelle* est le processus durant lequel un individu apprend et intériorise les normes et valeurs propres à un métier ou un corps de métier : compétences et savoirs, savoir-faire, savoirs-être, culture de l’entreprise, relations sociales au travail, droits et devoirs du travailleur, ...
Le contrôle social peut aller aboutir à la stigmatisation* c'est-à-dire la mise à l'écart d'un individu (ou d'un groupe) en raison de son écart à la norme.
Les valeurs* désignent des idéaux ou des manières d'être, considérés comme estimables dans un groupe social ou une société. Ces valeurs sont abstraites et il faut les traduire par des normes.