PREPARER LE GRAND ORAL EN 3 ETAPES (3) : LES ATTENTES DE L'EPREUVE
PREPARER LE GRAND ORAL EN 3 ETAPES (3) : LES ATTENTES DE L'EPREUVE
3) FOND ET FORME : Quelles attentes pour les 3 moments ?
Les attentes peuvent être déclinées selon les 3 moments de l’épreuve :
Premier temps : présentation d'une question (5 minutes)
« Au début de l'épreuve, le candidat présente au jury deux questions.
Ces questions portent sur les deux enseignements de spécialité soit pris isolément, soit abordés de manière transversale. Elles mettent en lumière un des grands enjeux du ou des programmes de ces enseignements.
Le jury choisit une des deux questions. Le candidat dispose de 20 minutes de préparation pour mettre en ordre ses idées et réaliser, s'il le souhaite, un support qu'il remettra au jury sur une feuille qui lui est fournie. Ce support ne fait pas l'objet d'une évaluation. L'exposé du candidat se fait sans note.
Le candidat explique a) pourquoi il a choisi de préparer cette question pendant sa formation, b) puis il la développe et c) y répond.
Le jury évalue les capacités argumentatives et les qualités oratoires du candidat ».
Les consignes sont explicites :
- L’élève a d’abord transmis les 2 questions préparées et le jury en a choisi UNE.
- L’élève prépare sa présentation.
- La présentation débute pour 5 minutes au cours desquelles il y aura 3 choses à faire : a) Justifier le choix / b) développer la question / c) Répondre à la question
RAPPEL : cette présentation se fait debout et sans note.
Cette présentation doit être organisée :
- Dans l’introduction, le candidat annonce la question qui est traitée, justifie le choix de cette question et annonce le plan de sa présentation (parties et éventuellement sous-parties toutes explicites et claires).
- Le développement explicite la question en suivant le plan annoncé : son contexte (pertinence de la question), les notions clés sont explicitées ainsi que les mécanismes qui les relient, des exemples sont sollicités, des transitions lient les arguments.
- La conclusion donne une réponse précise et argumentée à la question.
NB : Cette présentation peut être préparée avant l’épreuve mais « réciter par cœur » sera sanctionné car ce n’est pas l’objectif du GO.
Le Grand O #5, L'organisation des idées pour le Grand Oral
Deuxième temps : échange avec le candidat (10 minutes)
« Le jury interroge ensuite le candidat pour l'amener à préciser et à approfondir sa pensée. Il peut interroger le candidat sur toute partie du programme du cycle terminal de ses enseignements de spécialité et évaluer ainsi la solidité des connaissances et les capacités argumentatives du candidat ».
Il s’agit de «évaluer ainsi la solidité des connaissances » et «les capacités argumentatives du candidat ».
- « la solidité des connaissances » : Cet échange porte « sur toute partie du programme du cycle terminal de ses enseignements de spécialité ». Néanmoins, cet échange n’est pas une interrogation strictement disciplinaire (par exemple, ce n’est pas un « oral de SES »).
- « les capacités argumentatives du candidat » : il est attendu du candidat de la qualité dans la construction des argumentations, de la réactivité aux questions pour mener un véritable échange et maintenir un bon niveau quant aux formes de l’oral (cf étape 1).
L’argumentation se construit à la manière des paragraphes à l’écrit (« AEI »), les transitions entre les idées permettant de rendre la parole fluide.
Ce temps doit également amener à interagir avec le jury. Il faut donc comprendre à qui on parle (un spécialiste de la question qui va demander un approfondissement et/ou un non-spécialiste qui demandera des éclaircissements). C’est le jury qui va prendre la direction de l’échange : le candidat doit accepter d’être mené sans subir les questions (silence ou émotivité paralysante par exemple).
Les questions qui sont généralement posées concernent :
- une explication d’une chose qui a été mal abordée, de manière imprécise ou incomplète par le candidat,
- un complément d’information sur ce qui a été dit : ce qui a été dit rapidement réclame des précisons, des exemples ou un autre contexte,
- une opinion y compris personnelle,
- des questions pour mettre le candidat à l’épreuve, le déstabiliser en cherchant à évaluer la capacité du candidat à défendre ses positions.
NB : le jury devrait être « bienveillant », ce qui signifie qu’il connait les difficultés de l’épreuve et la complexité des thèmes possibles évoqués. Avouer qu’on ne sait pas répondre à une question est acceptable.
Troisième temps : échange sur le projet d'orientation du candidat (5 minutes)
« Le candidat explique en quoi la question traitée éclaire son projet de poursuite d'études, voire son projet professionnel. Il expose les différentes étapes de la maturation de son projet (rencontres, engagements, stages, mobilité internationale, intérêt pour les enseignements communs, choix de ses spécialités, etc.) et la manière dont il souhaite le mener après le baccalauréat ».
Le « projet » entendu ici concerne la poursuite des études post-bac et le projet professionnel.
On peut envisager 2 cas :
- La question traitée est en lien direct avec le projet du candidat : l’échange ( ?) peut se construire de la question VERS le projet. On peut imaginer que le candidat argumente en partant de la question mise en lien avec la construction de son projet (pourquoi ce projet ?, étapes, quelles formations envisagées pour réaliser cet objectif ?). Remarque : Le même travail peut être fait à l’envers (partir du projet pour aboutir à la question). Il faut alors montrer que la question a permis d’approfondir sa connaissance du domaine.
Exemple : « Quelles sont les limites écologiques de la croissance ? » => travailler dans les associations au service de la transition écologique via un M2 Economie du Développement Durable et de l'Environnement dans le but de devenir expert-conseil.
- La question traitée n’est pas en lien direct avec le projet du candidat : Il s’agit alors de présenter le projet (pourquoi ce projet ?, étapes, quelles formations envisagées pour réaliser cet objectif ?) et de montrer pourquoi il n’y a pas de lien (décalage choix de la question et choix d’orientation, complexité de construire le projet, difficulté de trouver un lien direct avec les programmes, …) mais de montrer ensuite que la question lui a permis d’étoffer sa curiosité intellectuelle, d’acquérir des compétences , des techniques et connaissances qui peuvent être utiles plus tard, même dans un domaine différent.
Exemple : « Quelles sont les limites écologiques de la croissance ? » => Devenir éducateur sportif via IFR STAPS et montrer que la question permet aussi une meilleure compréhension des enjeux autour de la santé et de la relation à l’environnement qui engage aussi le corps et l’exercice physique.
NB : Dans les 2 cas, c’est la construction progressive du projet qu’il faudra souligner.
SOURCE UTILISEE : "Petit Manuel pour Grand oral", B. Périer, Magnard, 2019