LE COURS
6 : LE DIPLÔME
Quelles relations entre le diplôme, l’emploi et le salaire ?
Ce que dit le programme :
Comprendre que la poursuite d'études est un investissement en capital humain et que sa rentabilité peut s'apprécier en termes de salaire escompté, d'accès à l'emploi et de réalisation de ses capabilités.
Savoir que le manque de qualification est une cause du chômage.
Comprendre que le salaire est déterminé par le niveau de formation.
Savoir qu'à niveau de diplôme égal, le salaire peut varier selon différents facteurs notamment l'expérience acquise, le type d'entreprise, le genre.
Comprendre que les chances d'accès aux formations diplômantes sont socialement différenciées.
6.1 SENSIBILISATION : Le diplôme, un passeport pour l’emploi
Questions :
1) Quelle réponse, l’économiste donne-t-elle à la question « Chômage le diplôme, encore un passeport pour l'emploi en France ? »
2) Quels chiffres donnent-elles ?
3) Que signifie le chiffre de 53% ?
4) Quels sont les diplômes les plus « porteurs » ?
https://www.dailymotion.com/video/x6jlgfg
Le projet démocratique est méritocratique : chacun doit trouver une place dans la société en fonction de ses mérites personnels et non selon sa naissance et son origine sociale, son genre, son origine ethnique, etc ....
Pour évaluer les « mérites », la France s’appuie notamment sur le parcours scolaire et supérieur des candidats à l’emploi. Le diplôme est donc "le passeport pour l'emploi". A priori, plus on est diplômé et meilleure est la chance de s’intégrer et de progresser professionnellement.
6.2 ACTIVITES : DIPLÔME, CHÔMAGE, SALAIRE
ACTIVITE 1 : QU’EST-CE QUE LE CAPITAL HUMAIN ?
ACTIVITE 2 : QUEL LIEN ENTRE LE DIPLÔME ET LE CHÔMAGE ?
ACTIVITE 3 : QUEL LIEN ENTRE LE DIPLÔME ET LE SALAIRE ?
ACTIVITE 4 : QU’EST-CE QUI FAIT VARIER LE SALAIRE ?
ACTIVITE 5 : L’ECOLE S’EST-ELLE DEMOCRATISEE ?
ACTIVITE 6 : QUEL EST LE POIDS DE L'ORIGINE SOCIALE DANS LA REUSSITE SCOLAIRE ? (1)
ACTIVITE 7 : QUEL EST LE POIDS DE L'ORIGINE SOCIALE DANS LA REUSSITE SCOLAIRE ? (2)
6.3 BILAN DU COURS
631 : Le diplôme valide le capital humain du futur travailleur
Dans notre société, ceux qui ont fait les plus longues études sont en règle générale ceux qui obtiennent les emplois les plus prestigieux et les meilleurs salaires. Ils sont aussi moins souvent au chômage et obtiennent plus facilement des emplois stables en contrats à durée indéterminée (CDI).
Sachant cela, les individus adoptent un comportement rationnel : ils essayent d’obtenir les diplômes les plus valorisés possibles afin de s’insérer sur le marché du travail de la
meilleure des façons. Il s’agit d’un calcul économique : il faut évaluer si les dépenses réalisées aujourd’hui (coût des études, renoncement au salaire) sont inférieures au supplément de salaire escompté dans le futur. La poursuite d’études est alors vue comme un investissement en capital humain.
La poursuite d’études entraîne une augmentation de la qualification et donc du CAPITAL HUMAIN*. C’est l’ensemble des capacités et aptitudes qu’un individu va pouvoir engager dans une activité professionnelle. Les plus diplômés sont donc en mesure d’être plus efficaces lorsqu’une entreprise les recrute.
Un capital humain élevé signifie que l’on est plus productif, et donc que l’on peut espérer une rémunération plus élevée. Plus précisément, l’entreprise n’acceptera d’embaucher un salarié que si le salaire qu’elle doit lui verser est inférieur à sa productivité. La productivité est la richesse qu’un travailleur est capable de créer en 1 heure ou 1 journée de travail.
Chiffres de 2016
632 : De quoi dépend le salaire d’un travailleur ?
Cependant, le diplôme n’est pas le seul déterminant du salaire. Tout ce qui accroît le capital humain, et donc la productivité, est susceptible de pousser les entreprises à embaucher à un salaire plus élevé.
C’est le cas en particulier de l’expérience : plus un salarié a une ancienneté importante sur un poste, plus il en maîtrisera les enjeux, les gestes, les techniques, et plus il sera efficace.
Le salaire varie également selon la taille de l’entreprise. Souvent, les salariés ont tendance à préférer les petites entreprises, dans lesquelles, selon eux, le travail est moins pénible, la proximité avec l’employeur plus grande et où l’autonomie et les responsabilités du salarié sont favorisées. Face à ce défaut d’attractivité, les grandes entreprises proposent des salaires plus élevés et des carrières plus prometteuses. Le salaire est enfin variable selon certaines caractéristiques propres au salarié comme le genre.
On peut parfois observer alors un phénomène de discrimination (différence de traitement des individus en vertu de critères illégitimes). Dans le cas des femmes, par exemple, il en résulte qu’elles occupent des emplois moins valorisés, qu’elles ont du mal à accéder aux postes les plus prestigieux (le « plafond de verre ») et, qu’à qualifications égales, elles reçoivent souvent et en moyenne un salaire moins élevé que celui des hommes.
633 : Les inégalités scolaires aboutissent à des inégalités sociales et économiques
La réussite scolaire est intimement liée à l’origine sociale. En effet, en général, les enfants d’ouvriers obtiennent de moins bons résultats scolaires que les enfants de cadres et sont sous-représentés dans les filières les plus valorisées (baccalauréat général, grandes écoles, masters).
Une première explication réside dans la transmission, par la socialisation familiale, d’un capital culturel aux enfants. Le langage soutenu parlé dans le foyer familial ou la pratique régulière de la lecture augmentent les chances de réussite.
https://www.youtube.com/watch?v=Rg3iEUryGno&ab_channel=mc4cm
https://www.youtube.com/watch?v=FACNtax1MGw&ab_channel=MichelaVernese
LLG, un lycée d'exception :
https://www.youtube.com/watch?v=j7LN_IvZHLY
L’autosélection peut constituer une autre explication : à résultats égaux, les enfants d’ouvriers renoncent plus souvent que les autres aux études les plus valorisées, en ayant le sentiment qu’ils ont moins d’atouts pour réussir.