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DEVOIR 4 – 1SES1 (Ma 12/12)

DEVOIR 4 1SES1 – Ma 12/12
INITIATION A L’EC1 et à L’EC2 - La durée du devoir est de 1h15

 

PROGRAMME DE REVISION :  P1 INTRODUCTION + P11 L'OPINION PUBLIQUE

 

=> Vous soignerez la copie : tous les intitulés des parties et des questions sont à reprendre au fur et à mesure sur la copie. Les copies seront doubles.

 


1) Vous expliquerez rapidement 2 formes de l’engagement politique (1 point).

2) Vous expliquerez rapidement 2 exemples qui illustrent votre choix (2points).

 

 

Première partie : Mobilisation des connaissances (12 points)

 

3) Pourquoi la délinquance est-elle difficile à mesurer ?

4) Comment est apparue l'opinion publique ?

5) Quels sont les principes et les techniques des sondages ?

6) Les sondages reflètent-ils l'opinion publique ?

 

 

Deuxième partie : Etudes de documents (5 points)

 

7) DOC1 – Question : Que change le « J’accuse » de Zola dans l’affaire Dreyfus selon l’auteur ? (2 points)

8) DOC 2 – Question : Quelle évolution connait l’opinion publique à la fin du XIXème siècle selon l’auteur ? (2 points)

9) DOC 1 et DOC2 : Quel lien peut-on faire entre les 2 documents (1 point) ?

 

 

DOCUMENT 1 

 

Il ne s’agit pas ici de refaire l’histoire de l’affaire Dreyfus mais de comprendre pourquoi le recours à la mobilisation de l’opinion publique a été la seule issue à l’impasse dans laquelle se trouvaient les premiers partisans de Dreyfus […]. Ils ont pris conscience que, pour faire sauter le couvercle sur lequel appuient conjointement le gouvernement, la presse, l’Église et l’Armée, il faut un moyen révolutionnaire, le scandale de J’accuse, le passage d’une logique de petit groupe à une logique collective, la transformation de l’affaire en Cause […]. Le procès qui résulte de J’accuse a plusieurs vertus. Celle d’envahir l’actualité journalistique […] avec comme conséquence le passage d’une vérité officielle indiscutée à un débat contradictoire au grand jour […]. Parallèlement […] le cercle des partisans de Dreyfus passe d’un fonctionnement « clubiste »1 à une logique démocratique avec la fondation de la Ligue des droits de l’homme en février 1898, structure d’accueil ouverte pour rassembler de nouveaux partisans de la cause […]. Au-delà de la presse, d’autres méthodes de lutte démocratique sont donc nécessaires. […]. Le changement d’échelle de l’action publique se manifeste, en dehors des moyens évoqués plus haut, par l’utilisation, jamais pratiquée à cette échelle […] des pétitions publiées dans les journaux […].

 

Source : Christophe Charle, « Naissance d’une cause. Mobilisation de l’opinion publique pendant l’affaire Dreyfus », Politix, revue des sciences sociales du politique, 1991.

 

1 « Clubiste » : « de club ». Ici, cela signifie que les partisans de Dreyfus fonctionnaient au début comme une petite société fermée et élitiste. 

 

 

DOCUMENT 2

 

Avec l’instauration du suffrage universel (masculin) en 1848 et le développement corrélatif, durant la deuxième moitié du XIXème siècle, de nouvelles formes d’actions collectives encadrées par des organisations « de masse » comme les partis politiques ou les syndicats, on assiste à une lente transformation de la notion d’ « opinion publique ». Jusqu’alors, celle-ci était de façon quasi exclusive celle d’une élite de citoyens, en principe les mieux informés et les plus qualifiés par leur intelligence et leur moralité, qui, après une discussion rationnelle, devaient faire entendre publiquement et faire respecter, face à l’ « opinion commune » et « vulgaire », une opinion autorisée, considérée comme intrinsèquement juste et dirigée vers le « bien commun » (l’universel). Cette opinion était « publique », en ce sens qu’elle avait vocation, du fait de sa valeur propre, à être rendue publique […]. À la fin du XIXème siècle, avec la multiplication des mouvements de masse et des manifestations de rue (liés notamment à l’urbanisation et à l’industrialisation), et surtout avec la diffusion d’une presse populaire et nationale, va surgir une autre « opinion publique », concurrente de la précédente, qui va coexister avec elle jusqu’au milieu du XXème siècle avant de la supplanter. Cette nouvelle opinion est également qualifiée de « publique », mais dans un autre sens, qui est comme appelé par la logique démocratique : c’est, apparemment du moins, l’opinion du public lui-même.

 

Source : Patrick Champagne, Faire l’opinion. Le nouveau jeu politique, 2015 (1ère édition 1990).



12/12/2023