P1-1. Comment se forme et s’exprime l’opinion publique ?
SCIENCE POLITIQUE
P1 : L’OPINION PUBLIQUE ET LE VOTE
P1-1. L'OPINION PUBLIQUE
Ce que dit le programme :
Comprendre que l’émergence de l’opinion publique est indissociable de l’avènement de la démocratie : d’abord monopole des catégories « éclairées », l’opinion publique est désormais entendue comme celle du plus grand nombre. P111
Comprendre les principes et les techniques des sondages, et les débats relatifs à leur interprétation de l’opinion publique. Comprendre comment le recours fréquent aux sondages d’opinion contribue à forger l’opinion publique et modifie l’exercice de la démocratie (démocratie d’opinion) et de la vie politique (contrôle des gouvernants, participation électorale, communication politique). P112
1 semaine (4 heures |
P111 : L'EMERGENCE DE L'OPINION PUBLIQUE
Comprendre que l’émergence de l’opinion publique est indissociable de l’avènement de la démocratie (A) : d’abord monopole des catégories « éclairées », l’opinion publique est désormais entendue comme celle du plus grand nombre (B).
METHODE : Définir "Opinion publique" + "émergence" (apparition et développement).
Le programme indique une évolution entre 2 moments (catégories éclairées => opinion du plus grand nombre) en lien avec le développement de la démocratie.
Nous allons distinguer 2 temps : apparition de l'OP avec la démocratie (A) / Son développement depuis (B).
A) Comment est apparue l'opinion publique ?
METHODE : Définir "Opinion publique" + contexte de son apparition (ses débuts)
L’opinion publique* est l’ensemble des points de vue et des croyances perçus comme majoritaires au sein d’une population.
L’opinion a longtemps été le monopole de certaines catégories, les plus « éclairées » (les personnes les plus instruites), parlant au nom du peuple ou d’intérêts spécifiques. L’émergence de l’opinion publique au 18ème siècle est liée au développement de la bourgeoisie, c’est-à-dire les membres d’une classe issue du peuple mais qui est sont parvenus à s’enrichir grâce à l’industrie et le commerce. Peu à peu cette classe d’hommes riches mais écartés du pouvoir politique va revendiquer son « émancipation intellectuelles » et la défense de libertés nouvelles (droit à l’expression et à l’opinion, égalité des droits, …).
Document 1 : L’émergence de l’opinion publique au 18ème siècle
Habermas - L'Espace Public - De Dicto #2 - YouTube
(0’40 à 2’20)
Questions :
1) Qui sont les bourgeois ?
2) Que revendiquent-ils ?
3) Sur quels principes s’appuient-ils ?
4) Comment cette opinion publique naissante s’exprime ?
5) Quel lien peut-on faire entre démocratie et opinion publique ? Pourquoi faut-il relativiser ce lien ?
La constitution de l'opinion publique va stimuler et accompagner les débuts de la démocratie : des lieux publics permettent d’échanger sur des questions politiques et des problématiques communes à l’ensemble des citoyens. Peu à peu, les citoyens revendiquent un droit de regard sur les choses publiques auparavant réservé à la seule noblesse.
B) Comment s'est développée l'opinion publique ?
METHODE : Développement => les étapes jusqu'à nos jours
On peut repérer 3 séries de causes qui ont contribué au développement de l'opinion publique.
D'abord, comme nous l'avons vu, au 18ème siècle, l’opinion a longtemps été le monopole de certaines catégories, les plus « éclairées » (les personnes les plus instruites), parlant au nom du peuple ou d’intérêts spécifiques. Avec la révolution française de 1789, l’opinion publique va progressivement s’élargir à de nouvelles populations qui vont progressivement réclamer un droit de participation à la vie politique. Si les premiers votes démocratiques étaient conditionnés par le suffrage censitaire (réservés à ceux qui payaient le cens, c’est-à-dire des impôts), le suffrage universel s’impose au cours du 19ème siècle (1848 en France), prolongeant le mouvement démocratique. Cette extension de la citoyenneté se poursuit au 20ème siècle avec le droit de vote accordé aux femmes en 1945 et aux jeunes (plus de 18 ans) en 1974.
Ensuite, l'opinion publique a également bénéficié du développement de l'instruction. Les "lois Ferry" de 1880 et 1881 instituent l'école obligatoire, gratuite et laïque. Ce processus se traduira peu à peu par une démocratisation de l'enseignement secondaire (collège unique en 1975), portée notamment par l'objectif de 80% de bacheliers dans une classe d'âge (1985). Désormais c'est la démocratisation des études supérieures qui est engagée avec l'objectif de 50% d'une classe d'âge à BAC+3 (2005). L'extension de la pratique de l'écrit et de l'oral et d'une meillure accessibilité à la culture permet de changer l'opinion publique dans sa composition : d’abord monopole des catégories « éclairées », l’opinion publique est désormais entendue comme celle du plus grand nombre (DOC 2).
Document 2 : L’évolution de l’opinion publique
Enfin, il faut lier le développement de l'opinion publique à celui des médias qui connait également une ouverture de plus en plus grande au profit du plus grand nombre. Si le 18è siècle, se caractérise par une opinion publique "éclairée" qui se forge dans les cafés ou les salons, le 19ème siècle profite à la presse écrite (cf. "J'accuse"). Au cours du 20ème siècle, l'opinion publique est soutenue par le développement de la radio (cf. Appel du 18 juin) puis de la télévision (cf. les JO de 1968, le premier homme sur la lune, 1969). Avec le 21ème siècle, c'est le multimédia qui s'impose (DOC3).
Document 3 : Opinion publique et médias
Source :
Questions :
1) Relevez les 4 médias présentés et l'époque de leur avènement.
2) Faîtes le lien entre ces médias et leur époque et les 3 conceptions de l'opinion publique (document2).
3) Relevez les rôles que jouent les médias sur l'opinion publique selon le support envisagé. Est-ce toujours le même but qui est visé ?
C) Quelles sont les formes de l’engagement politique ?
Vote, militantisme, engagement associatif, consommation engagée
L'engagement politique est constitué par l’ensemble des actions et des attitudes qui ont pour but d’exercer une influence sur les détenteurs du pouvoir politique. C’est une notion qui souligne la participation des citoyens à la dynamique de la Cité. La participation politique désigne l’ensemble des moyens utilisés par les citoyens pour agir dans le cadre politique.
L’engagement politique prend tout son sens en démocratie dans la mesure où les autres formes de régime politique éloignent le citoyen de la prise de décision (monarchie, dictature, totalitarisme). Cet engagement prend sa source dans l’émergence des opinions publiques au 18ème siècle.
L'engagement politique est animé par certains acteurs spécifiques comme les partis politiques (vie politique), les syndicats (vie professionnelle), les associations (société civile) et ces mouvements moins définis et plus ouverts aux circonstances ( les groupements).
Les citoyens disposent de différents moyens pour affirmer cet engagement :
1) Le vote. Chaque citoyen est jugé apte à se forger sa propre opinion et chaque voix se vaut. Le vote est ainsi un processus démocratique qui permet de faire émerger l’opinion publique sur un projet politique lors du scrutin. Le vote est la manifestation d'une opinion ou d'un choix lors d'une consultation d'un collège électoral, d'une assemblée délibérante, etc., en vue d'une élection, d'un référendum ou d'une prise décision
2) Le militantisme
Le militantisme est une forme d'engagement politique ou associatif relatif à une cause que ses militants défendent pour la faire connaître et reconnaître par les autres membres de la société.
Même s’il est adhérent à l’association, au parti ou au mouvement, il faut distinguer l’adhérent du militant. Les adhérents sont des personnes affiliées à un parti politique, dont elles possèdent la carte après avoir payé une cotisation, généralement d’un faible montant. Le militant, quant à lui, est un adhérent actif. Ce qui signifie qu’il accepte de faire bénévolement un travail de terrain et de participer à la vie du parti.
Le dictionnaire politique: militant
https://www.youtube.com/watch?v=Baz7Yuzz2Oo
3) L’engagement associatif.
De façon générale, l'engagement associatif est un engagement citoyen qui consiste en la participation à la vie d’une association.
Les formes d’engagement associatif les plus connus sont le don et le bénévolat.
4) La consommation engagée.
Sophie Dubuisson Quellier, "La consommation engagée comme économie morale"
https://www.youtube.com/watch?v=-SxfU_AT0aY
Questions :
1) Quels exemples de consommation engagée sont donner ?
2) Comment entre-t-on dans cette consommation ?
3) Ce mouvement est-il significatif sur les individus ? Quel peut-être alors son rôle ?
4) En quoi s’agit-il d’un engagement politique ?
https://www.youtube.com/watch?v=rHR9DyysomA
La consommation engagée regroupe au sens large l'ensemble des mobilisations qui se nouent autour des pratiques de consommation. Dans un sens plus restreint, elle décrirait les mobilisations en faveur des modes de consommation alternatifs à ceux qui se sont peu à peu imposés dans la société de consommation.
Cela regroupe donc aussi bien les pratiques de certification (Label rouge, Bio, Demeter, etc …), les campagnes d'information associatives, des systèmes d'échange alternatifs comme les SEL (Systèmes d'Echange Locaux) ou les AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) que des mouvements plus radicaux comme ceux de la décroissance ou le collectif des déboulonneurs pour s'en tenir à des exemples français.
P112 : SONDAGES ET OPINION PUBLIQUE
Comprendre les principes et les techniques des sondages (A), et les débats relatifs à leur interprétation de l’opinion publique (B).
Comprendre comment le recours fréquent aux sondages d’opinion contribue à forger l’opinion publique et modifie l’exercice de la démocratie (démocratie d’opinion) et de la vie politique (contrôle des gouvernants, participation électorale, communication politique) (C).
A) Quels sont le principe et les techniques des sondages ?
METHODE : Définir "sondage" + comment sont-ils construits ?
Illustration : Les français pour ou contre l’exploitation du gaz de schiste ?
https://www.youtube.com/watch?v=F2gWA-NySZQ
Etude OpinionWay réalisée les 5 et 6 février 2014 pour LCI et Tilder auprès d'un échantillon de 1022 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas). Question : « êtes-vous favorable à des recherches pour trouver un mode d'exploitation des gaz de schiste compatible avec la protection de l'environnement ? »
Le sondage BVA a été mené par téléphone le 30 septembre et 1er octobre 2014 sur un échantillon de 1 064 personnes représentatif de la population française (méthode des quotas).
Question : « êtes-vous favorable à une autorisation d’exploitation du gaz de schiste en France ? »
Questions :
1) Ces 2 résultats sont-ils contradictoires ? Pourquoi ?
2) A votre avis, qui a intérêt à commanditer le premier sondage ? Et pour le second ?
3) Quelle leçon tirer de cet exemple concernant les sondages dans l’espace politique ?
Aujourd'hui, la notion d'opinion publique est assimilée à l'image reflet qu'en donnent les enquêtes et sondages d'opinion. Ceux-ci ont envahi l'espace médiatique dans des proportions sans cesse croissantes. Ainsi, la dernière élection présidentielle en France a donné lieu à 560 sondages, au cours de l'année 2017.
Un sondage d’opinion* est une enquête qui vise à étudier les opinions d’une population grâce à la passation d’un questionnaire auprès d’un échantillon représentatif de cette population.
Le principe du sondage d'opinion est de donner une « photographie » instantanée de l'état des opinions de la population dans son ensemble, sur tel ou tel aspect des enjeux collectifs ou du processus électoral (avis sur une mesure votée ou sur un projet de réforme, position sur une question polémique, intention de vote à un scrutin, …).
La réalisation d’un sondage repose sur trois règles :
- La construction d’un échantillon (échantillon représentatif selon la méthode des « quotas », c’est-à-dire que les personnes interrogées doivent se répartir selon les mêmes caractéristiques sociales – sexe, âge, profession, niveau de diplôme, etc. – et les mêmes proportions que la population à étudier ; il doit être d’une taille suffisante - au moins 1000 personnes).
- L’élaboration des questions (qui doivent être simples, univoques et neutres, et ne pas introduire de biais dans les réponses. Ainsi, une question posée de manière positive ou de manière négative n’appellera pas les mêmes réponses).
- L’interprétation des résultats (nécessité de tenir compte de l’ampleur des non-réponses – comme de l’abstention pour un vote – et des marges d’erreur mesurées par les intervalles de confiance).
La question de l’échantillonnage est particulièrement importante. Les techniques d’échantillonnage peuvent globalement se résumer à deux grandes méthodes pour s'assurer que l'échantillon de population qui sera « sondé » est bien représentatif de l'ensemble de la population :
- Cet échantillon peut être construit selon la méthode des quotas : à partir de quelques critères considérés comme pertinents (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, zone d'habitation, préférence confessionnelle, etc.), on construit l'échantillon à l'image de la représentation de ces critères dans la population totale, de manière à obtenir une « population en miniature ».
- L'autre méthode, dite méthode aléatoire, consiste à faire confiance au hasard, selon les lois de la probabilité, en tirant au sort dans la population totale suffisamment d'individus pour que l'échantillon reproduise les caractéristiques principales de l'ensemble. Cette dernière méthode, plus fiable scientifiquement que la première, a le désavantage d'être plus coûteuse, la taille de l'échantillon devant être plus importante.
B) Les sondages reflètent-ils l'opinion publique ?
METHODE : Débats relatifs à leur interprétation de l’opinion publique => Discussion
Réponse nuancée : Présentez une critique / soulignez leur intérêt
De nombreuses critiques s’élèvent cependant pour contester la capacité des sondages à refléter l’opinion publique.
Ainsi Pierre Bourdieu affirme-t-il dès 1973 que « l’opinion publique des sondages n’existe pas ». Pour lui, les sondages ne se contentent pas d’enregistrer l’opinion, mais ils la créent. Les questions posées par les sondeurs ne sont pas des questions que se posent effectivement toutes les personnes interrogées ; certaines n’ont pas d’opinion préétablie.
Toutes les opinions ne se valent pas, dans le sens où elles n’ont pas toute la même force sociale (certaines personnes sont plus informées ou plus mobilisées que d’autres). Les questions posées reflètent davantage les préoccupations des sondeurs ou de leurs commanditaires (« effet d’imposition de problématique »).
Néanmoins, plusieurs chercheurs réaffirment le caractère foncièrement démocratique des sondages.
De fait, les sondages d’opinion et le suffrage universel reposent sur une logique commune : le résultat est obtenu par une agrégation des voix, où chacune pèse le même poids. Il s’agit donc d’un mode d’expression égalitaire qui met en avant les préférences des citoyens qui ne s’expriment pas traditionnellement sur la scène publique.
Alain Lancelot [1980] conçoit les sondages comme un renforcement de la démocratie : ils permettent aux gouvernants d’avoir accès à l’opinion des citoyens, sur laquelle ils peuvent s’appuyer pour légitimer leur action politique et répondre aux attentes des citoyens. Symétriquement, ils permettent aux citoyens de participer à la sélection des gouvernants et au contrôle de leur action.
C) Quels sont les effets des sondages sur l'opinion publique ?
Comprendre comment le recours fréquent aux sondages d’opinion contribue à forger l’opinion publique et modifie l’exercice de la démocratie (démocratie d’opinion) et de la vie politique (contrôle des gouvernants, participation électorale, communication politique).
METHODE : "effets" => conséquences, impacts, influences
Le programme donne 2 pistes : forger l'opinion, modifie l'exercice de la démocratie et de la vie politique
La notion de "démocratie d'opinion" doit être abordée
Que l’on mette en doute ou non la réalité d’une opinion publique préexistante aux sondages, une évidence s’impose : la publication massive et régulière de sondages politiques a des effets réels et fait de l’opinion publique un acteur central de la vie politique.
Document 4 : Des sondages de plus en plus nombreux
Les sondeurs et leurs commanditaires sont ainsi souvent considérés comme des « faiseurs d’opinion ». Les sondages favoriseraient donc le consensus autour des opinions majoritaires (« Les Français pensent que... ») et un certain conformisme conduisant ceux qui ont une opinion divergente à se taire au prétexte qu’elle est minoritaire.
Les sondages contribuent à dicter l’agenda médiatique et à structurer les débats par l’effet d’imposition de problématique préalablement évoqué.
Les sondages semblent exercer une influence importante, quoique indirecte sur le processus électoral.
D’une part, les sondages peuvent jouer un rôle de pré-sélection de l’offre électorale, à l’aune de la cote de popularité dont jouissent les prétendants au pouvoir.
D’autre part, le recours massif aux sondages tout au long des campagnes électorales les fait s’apparenter de plus en plus à des « courses de chevaux » : la prévision de l’ordre d’arrivée des candidats devient prévalente sur le traitement des enjeux de la campagne.
On retient principalement trois effets : le vote stratégique ou vote utile (l’électeur se met à soutenir un parti qui n’est pas son premier choix pour empêcher l’élection d’un autre parti) ; l’effet de contagion (l’électeur est incité à voter pour le vainqueur pressenti, pour être dans le camp du gagnant) ; en contradiction avec le précédent, l’effet outsider (l’électeur se remobilise pour sauver un candidat en perte de vitesse). Les sondages auraient donc un impact sur le vote et la participation électorale.
Conclusion : Les hommes politiques eux-mêmes développent des stratégies de communication ou marketing politique pour gagner des voix ou des points de popularité (des parts de marché sur le marché politique) en fonction de leur position dans les sondages. La démocratie d’opinion est souvent dénoncée pour son risque de dérive populiste ou démagogique : les gouvernants se contenteraient de suivre l’opinion majoritaire en soumettant au test des sondages la popularité des mesures à prendre (gouverner selon l’opinion) et abandonneraient ainsi leur faculté de gouverner, de mener un projet politique réfléchi et cohérent.
Une démocratie d’opinion ?
Document 5 : L’émergence de la « démocratie d’opinion »
Question 4 : en quoi le développement des réseaux sociaux accélère cette tendance ? Donnez des exemples.
Document 6 : Le développement de la communication politique
Document 7 : Bousculer l’agenda politique (« les gilets jaunes »)
Questions :
1) Comment le mouvement des « gilets jaunes » a-t-il trouvé une légitimité ?
2) A quel type de débat se substitue ce mouvement ?
3) Pourquoi les « gilets jaunes » mènent-ils ce conflit dans la rue ?
4) Connaissez-vous d’autres cas pour lesquels les sondages jouent ce rôle de crédibilité ?
Sources utilisées :
https://www.lelivrescolaire.fr/page/7147764
https://www.schoolmouv.fr/cours/comment-se-forme-et-s-exprime-l-opinion-publique-/fiche-de-cours
http://ses.ac-besancon.fr/wp-content/uploads/sites/35/2019/09/OP.pdf
https://www.assistancescolaire.com/eleve/1re/ses/reviser-le-cours/1_ses_09
L'opinion publique bafouée par la dictature (DYSTOPIE) : V pour vendetta
https://www.tokyvideo.com/video/v-pour-vendetta-fr